Quelles sont les villes les plus chères du monde pour se loger et travailler ?

Le coût du logement pour un employé à Londres est deux fois supérieur à celui de Sydney, Los Angeles, ou Chicago, selon l’Index habiter/travailler publié par Savills.

Le coût du logement pour un employé à Londres est deux fois supérieur à celui de Sydney, Los Angeles, ou Chicago, selon l’Index habiter/travailler publié par Savills.

Le coût annuel moyen du logement par employé par an, dans les 20 plus grandes villes sélectionnées pour l’étude Savills, s’élève à 50 281€. Ces dernières se composent de grandes villes mondialement reconnues et de villes en devenir définies par Savills comme ’upstarts’. La fourchette des coûts du logement est comprise entre 14 600€ à Rio de Janeiro et presque 100 000€ à Londres. New York et Hong Kong sont en 2ème et 3ème positions, juste après Londres qui reste la plus chère. En 2015, San Francisco a connu l’augmentation de prix la plus élevée avec plus de 13%. Moscou et Rio de Janeiro affichent une baisse de 9%. San Francisco est située en tête du classement réalisé par A.T Kearney sur le potentiel futur des grandes villes mondiales.

Yolande Barnes, Directrice de la Recherche Monde de Savills souligne « La productivité des villes et l’attractivité des commerces ont évidemment un effet important sur la demande et par conséquent sur les coûts du logement. Les villes aux coûts les plus élevés, Londres et New York, sont aussi les plus chères pour les entreprises et les locataires. Néanmoins, ces deux villes offrent des prix immobiliers raisonnables par rapport à leurs places respectives dans le classement. En revanche, Hong Kong semble avoir plus de valeur. »

« Après avoir connu des années de gloire, les principales villes peuvent connaître des problèmes d’accessibilité lorsque les loyers augmentent. L’urbanisation rapide exige de la flexibilité dans la production de logements - le défi pour ces villes mondiales est de développer de nouveaux quartiers de commerces et résidentiels tout en conservant le charme historique de la ville. La croissance sans une perte sociale, économique ou écologique, est peut-être le défi le plus difficile que doivent relever les villes mondialement connues. »

Alors que les plus grandes villes s’attèlent à la réalisation de leurs nouveaux quartiers, d’autres villes dynamiques émergent. La croissance des prix de l’immobilier s’est concentrée dans les villes prisées par les acteurs des nouvelles technologies. Cela signifie que les villes, telles que Berlin (une population de 4,3 millions) et Dublin (1,7 million) accèderont prochainement au statut de ville internationale. A l’ère du digital, ces dernières rivalisent avec les villes les plus importantes.

Globalement, les pics de croissance des prix de l’immobilier se déplacent vers l’ouest.

Entre 2005 et 2011 les nouvelles villes internationales des pays «  BRIC » (le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine), Shanghai, Mumbai et Moscou ainsi que Hong Kong et Singapour, ont été significativement plus performantes que Londres, New York, Paris, Tokyo et Sydney. Entre 2011 et 2015, cette tendance s’est inversée en raison d’une croissance économique au ralenti dans les nouvelles villes. A contrario, l’amélioration économique a motivé une reprise de l’immobilier en Europe et, plus spécifiquement aux Etats-Unis. Yolande Barnes ajoute : « A l’avenir, augmenter la quantité des espaces de travail collaboratifs sera crucial pour les villes en croissance, telles que Rio de Janeiro, Mumbai and Lagos. Ce changement ne doit pas reposer sur des constructions d’immeubles de bureaux de grand standing internationaux, mais sur une solution plus personnalisée et locale.
Chaque ville en développement est confrontée au choix entre des quartiers mixtes et celui des quartiers d’immeubles aux standings internationaux. De ce choix découlent les modes de vie des citoyens aussi bien dans leurs maisons que dans leurs espaces de travail.
 »

Next Finance , Avril 2016

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