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Les investisseurs revoient leur approche de la « sécurité » !

La 3ème édition du sondage RiskMonitor d’Allianz GI, intitulée « Repenser la sécurité (Rethinking safety) », montre que les investisseurs, pénalisés par une volatilité accrue, de nouveaux risques souverains, des rendements faibles et des pressions réglementaires, sont incités à revoir leur définition de la sécurité et à rechercher des rendements réels…

Les investisseurs institutionnels en Europe restent en alerte face aux revirements constants des marchés. Plus de quatre sur cinq considèrent que la volatilité constitue un risque majeur [1] menaçant leurs objectifs financiers à douze mois. Presqu’un quart des sondés citent la volatilité des marchés comme le risque financier le plus important. A ce titre, les obligations semblent présenter un risque supérieur aux actions. Sept investisseurs sur dix craignent toujours une forte correction des marchés d’actions, mais les inquiétudes à l’égard de la dette souveraine sont nettement plus répandues et concernent 73,8% des investisseurs interrogés.

Près des deux tiers estiment que les taux d’intérêt constituent le risque le plus significatif pesant sur leurs objectifs à douze mois. Les craintes relatives aux niveaux actuels des taux d’intérêt restent soutenues par rapport à l’automne dernier. Un cinquième des personnes interrogées considère qu’il s’agit d’un risque majeur et 45% d’un risque significatif.

Alerte sur la dette souveraine, mais confiance dans l’euro

Une majorité des sondés continue de ne pas croire à un effondrement de la zone euro. 61% d’entre eux envisagent en revanche un renforcement du rôle de la BCE, la création d’euro-bonds, une amélioration des mécanismes de stabilité et une intégration budgétaire accrue.
Cette édition du sondage RiskMonitor permet d’observer la dissipation de certaines des inquiétudes des investisseurs institutionnels par rapport à la fin 2011. Par exemple, ceux-ci ne semblent pas s’inquiéter outre mesure des fluctuations de prix (inflation ou déflation), ce facteur ressortant dans la tranche basse du classement des risques financiers dans leurs réponses.

Où trouver la sécurité ?

En ce qui concerne les actifs considérés comme sûrs dans l’environnement actuel, près d’un tiers des investisseurs interrogés placent leur confiance dans la dette souveraine ou des actifs similaires. Il est intéressant de noter qu’une proportion équivalente classe les actifs réels dans cette catégorie, notamment les actions, l’immobilier, les infrastructures et les métaux précieux. La qualité de ces actifs est la caractéristique mise le plus souvent en avant dans les réponses des sondés. Sur ce thème, l’une des personnes sondées a déclaré : « Aucun actif n’est sûr au sens absolu du terme. Les actions sont probablement les plus à même d’offrir un rendement réel dans l’environnement que nous réservent les marchés. »

James Dilworth, CEO d’Allianz Global Investors Europe, a commenté les résultats du sondage en indiquant que : « dans un environnement marqué par une forte aversion au risque, le prix de la sécurité ne cesse d’augmenter pour devenir même prohibitif selon certains, les investisseurs ayant commencé à accepter des taux réels négatifs en échange de cette sécurité. Mais la question se pose de savoir quels actifs sont réellement sûrs dans le contexte actuel. Les réponses des investisseurs interrogés à l’occasion de cette édition du RiskMonitor sont à la fois étonnantes et source d’enseignement.
Etonnantes dans la mesure où de nombreuses personnes interrogées estiment que de nos jours les actifs véritablement sûrs ne se croisent plus que dans les manuels théoriques. Aussi, les investisseurs sont prêts à prendre un certain recul et à accepter l’idée d’une sécurité relative. A cet égard, la montée en puissance de la dette émergente, des actions de qualité ou des infrastructures montre que les investisseurs ont déjà entamé ce processus d’adaptation. »

Impact des risques réglementaires en termes de coûts

Les risques réglementaires et de gouvernance sont considérés comme moins significatifs que les inquiétudes relatives aux marchés, mais sont néanmoins orientés à la hausse. Par exemple, la complexité fonctionnelle progresse régulièrement pour devenir un risque significatif pour un investisseur institutionnel sur cinq, contre un sur dix seulement il y a un an. Pour 37% des personnes sondées, le durcissement de la réglementation constitue le principal risque de cette catégorie pesant sur leurs objectifs financiers. Près de 55% des investisseurs interrogés pensent devoir consacrer en 2012 davantage de ressources que l’année dernière à gérer les problématiques liées aux risques de réglementation et de gouvernance, seuls 3% prévoyant de réduire leur budget dans ce domaine. Les risques liés à au durcissement de la réglementation et aux complexités de fonctionnement sont en hausse par rapport à la dernière édition du sondage et plus de 20% des sondés les considèrent maintenant comme des risques majeurs.

James Dilworth conclut en indiquant que « en qualité de gérants d’actifs, la tâche la plus difficile, mais probablement la plus gratifiante, au cours de la décennie à venir sera de restaurer la sécurité au profit de nos clients et de les conseiller de manière pertinente. »

Next Finance , Juillet 2012

Notes

[1] « majeur » se définit comme le cumul de « significatif » et « très important », deux des quatre catégories de réponses possibles dans le sondage.

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