Baromètre Audencia - Banques Populaires sur la vulnérabilité financière : Des différences hommes-femmes notables mais un même besoin de conseil

Réalisé en mai 2015 auprès d’un échantillon de 1001 répondants représentatif de la population française de 18 ans et plus, le sondage montre que les femmes s’impliquent davantage dans la gestion financière quotidienne et s’avèrent plus prudentes avec leur argent. Quant aux hommes, dont les résultats en matière de connaissances financières se révèlent meilleurs, ils sont prêts à prendre plus de risques avec leur argent que les femmes.

Confiance : le rôle du banquier

Le baromètre révèle également que les Français apprécient l’aide qu’un banquier peut apporter à leur gestion financière. 76% des sondés déclarent ne pas hésiter à demander conseil à leur banquier pour prendre des décisions financières importantes et 74% jugent qu’il est le bon interlocuteur pour parler des problèmes financiers.

Comportement d’épargne : les hommes prennent plus de risques

Selon le Baromètre, 43% des français l’argent est fait pour être dépensé. Cependant, si 47% des hommes sont d’accord avec cette affirmation, seules 39% des femmes y souscrivent. D’autre part, si 2 Français sur 10 se disent prêts à prendre des risques avec leur épargne ou en réalisant des investissements, une différence forte existe entre les sexes : près de 3 hommes sur 10 partagent cette opinion (27%) contre 1 femme sur 10 (12%).

Cependant, la plus grande prudence des femmes ne les empêchent pas d’être préoccupées pour la gestion de leurs dépenses. 57% des femmes déclarent qu’il leur arrive de s’inquiéter par rapport à leurs dépenses et 60% s’avèrent anxieuses quand elles pensent à leur situation financière. 56% des hommes ont exprimé le même sentiment. L’inquiétude sur ce point est plus aiguë chez les jeunes (25-34 ans : 68% contre 56% chez les 65 ans et plus) et les personnes issues des foyers les plus modestes (revenus <2000€ : 75% contre 60% pour les foyers ayant des revenus > 3000€).

Les femmes gèrent au quotidien

Les Françaises occupent une place prépondérante dans la gestion quotidienne de l’argent. Elles gèrent plus généralement les dépenses courantes (75% des femmes contre 55% des hommes) et prennent souvent la décision de mettre de l’argent de côté (60% des femmes contre 54% des hommes). Par conséquence, les hommes ont tendance à intervenir sur des opérations plus spécifiques, comme la déclaration d’impôts (69% des hommes contre 61% des femmes) ou la gestion des produits élaborés type Plan d’Epargne en Actions, Fonds Commun de Placement… (60% des hommes contre 45% des femmes).

Si le genre semble être au cœur de certaines différences de comportements, notamment concernant la gestion financière dans les ménages, elle ne suffit pas à expliquer les données récoltées sur les compétences et le rapport à l’argent. Dans ces domaines, de nets clivages générationnels et sociaux ressortent également.

En ce qui concerne la gestion quotidienne du budget ou leur rapport à l’argent, les Français semblent prudents, et notamment les populations les plus fragiles économiquement (foyers modestes, jeunes, femmes). On constate certaines lacunes en matière de culture financière et d’épargne - lacunes dont les Français semblent conscients. Conjuguées à une situation économique tendue, les questions d’épargne et de finances restent des sujets où ils se sentent peu à l’aise.

Anxiété financière : 58% des Français déclarent être inquiet

Près de la moitié des Français préfère ne parler à personne de leurs problèmes financiers (45%), et davantage les hommes (47%) et les personnes issues des foyers les plus modestes (revenus mensuels <2000€ : 52%) que les femmes (44%) et les Français issus de foyers plus aisés (revenus mensuels > 3000€ : 37%). Cela témoigne, entre autres, de l’anxiété par rapport à l’argent provoquée à l’évocation de problèmes financiers.

Plus d’1 Français sur 2 déclare qu’il leur arrive de culpabiliser en se disant qu’ils auraient pu mieux contrôler leurs dépenses (56%) et qu’il leur arrive d’être inquiet quand ils pensent à leur situation financière (58%).