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C’est la question que se posent les syndicats après la forte augmentation du nombre de licenciements dans la banque d’investissement cet été…
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Avec un rythme de quarante licenciements mensuels entre juillet et août, essentiellement en banque de financement et d’investissement contre une quinzaine habituellement, la Société Générale sans le communiquer, semble imiter ses concurrents qui ont massivement réduit leurs effectifs depuis trois mois.
De quoi suscité l’inquiétude des syndicats qui n’ont nullement été informés d’un quelconque plan de licenciements. Plusieurs membres des syndicats ont d’ailleurs fait savoir qu’ils envisageaient la confrontation judiciaire. « S’ils disent qu’il n’y a rien et qu’ils continuent de licencier par dizaine, on ira au tribunal pour faire dire qu’ils procèdent à des licenciements individuels visant à éviter la charge d’un plan social pour motif économique », a fait savoir une source syndicale à l’agence Reuters.
Par ailleurs, certains salariés seraient poussés à la faute ou au départ, notamment au sein de l’activité fusions et acquisitions dirigée par Thierry d’Argent. « En 2010, j’ai contribué à hauteur de 10% des revenus de la division et j’ai reçu le même bonus que les derniers arrivés », précise l’un d’entre eux. « La direction a clairement fait tout ce qu’elle pouvait pour me décourager et me forcer à partir. »
Sur les autres métiers en difficulté de la BFI, certains cadres se voient simplement et purement proposer des chèques. « A mon retour de vacances, la direction m’a proposé un chèque pour partir, en me faisant comprendre qu’une action en justice n’était pas sûre d’aboutir et ne déboucherait pas nécessairement sur une compensation à la hauteur de mes espérances » a confié un salarié de la banque.
La direction, elle, réfute totalement l’hypothèse d’un plan social mais parle plutôt d’une stabilisation des effectifs dans un environnement de marché dégradé.
« Il serait mieux pour la Société Générale et aussi à la BNP Paribas d’envoyer des messages clairs et transparents aux marchés, c’est surtout cela qui fait défaut aux banques françaises » analyse un stratégiste anglo-saxon suivant le secteur bancaire parisien depuis Londres. « Avec la chute vertigineuse de leur valorisation qui pourraient les blâmer aujourd’hui si elles annonçaient des licenciements conséquents ? Autant en profiter pour gagner en rentabilité dès que la croissance repartira » ajoute-t-il.
Next Finance , Septembre 2011
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