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Une correction de milieu de cycle

Les actions ont lourdement chuté au cours des deux dernières semaines en réaction aux signes de détérioration de la conjoncture économique en Allemagne et en Chine. L’heure est à la morosité ambiante parmi les investisseurs. Toutefois, les équipes de Fidelity pensent que les tendances à la hausse et la croissance outre-Atlantique restent solides...

Les actions ont lourdement chuté au cours des deux dernières semaines en réaction aux signes de détérioration de la conjoncture économique en Allemagne et en Chine. L’heure est à la morosité ambiante parmi les investisseurs.

Toutefois, nous pensons que les tendances à la hausse et la croissance outre-Atlantique restent solides :

  • la récente baisse des taux hypothécaires et des prix des carburants ne vont pas manquer d’avoir des effets positifs sur les ménages américains.
  • De plus, le fait que les prix des matières premières soient orientés à la baisse est de nature désinflationniste.
  • Compte tenu de la faiblesse des points morts d’inflation, nous pouvons nous attendre à ce que les banques centrales donnent l’impulsion à un rebond en renforçant leurs mesures monétaires de soutien ou en annonçant un nouveau report du relèvement de leurs taux d’intérêt.

Selon David Ganozzi, Allocataire d’actifs et gérant de Fidelity Patrimoine, « il est normal que la volatilité se renforce à ce moment de l’année et il est normal pour les marchés actions de marquer une pause temporaire grâce à laquelle ils seront à même d’enregistrer des performances encore plus élevées au cours des prochains mois. Nous surpondérons toujours les actions dans nos fonds diversifiés car les perspectives de croissance mondiale demeurent favorables pour les profits des entreprises et car les valorisations de cette classe d’actifs n’ont rien d’inquiétant aujourd’hui. Le contexte macroéconomique européen s’est certes dégradé depuis quelques mois, mais le risque d’une véritable rechute en récession nous paraît limité compte tenu de l’action récente de la BCE et de la baisse de l’euro. Parallèlement, le contexte économique américain demeure très satisfaisant. »

Pour Dominic Rossi, Global Chief Investment Officer (CIO) Actions, « du point de vue du cycle du marché à long terme, nous sommes toujours dans un contexte de marché haussier qui, selon moi, a encore de belles années devant lui. L’économie et le marché se trouvent en milieu de cycle et une correction de milieu de cycle offrirait une excellente occasion aux investisseurs d’investir à des niveaux de valorisation plus bas. »

« Chacun des mini-pics de volatilité intervenu au cours des deux dernières années a conduit les investisseurs à tirer avantage des replis pour procéder à des achats. En règle générale, ce marché haussier a été caractérisé par une série d’épisodes de volatilité moins prononcés. Les perspectives laissent à penser que cet environnement de faible volatilité va se poursuivre pendant un certain temps encore. » avertit Jeff Hochman, Directeur de l’analyse technique.

Sur un plan technique, les épisodes de volatilité récents n’ont rien d’exceptionnel dans un contexte historique plus tumultueux et sont d’ailleurs souvent synonymes d’opportunités d’achat.

GRAPHIQUE 1 : Indice de Volatilité (VIX) et S&P 500 depuis 2007

Il n’est pas inhabituel d’assister à plus d’une correction au cours d’un marché haussier comme l’illustre le Graphique.

  • La volatilité s’est révélée exceptionnellement stable au cours des 2 dernières années grâce à l’embellie de l’économie américaine – les perspectives économiques outre-Atlantique demeurent favorables en dépit des craintes liées à l’évolution future des taux d’intérêt.
  • Le S&P 500 accuse une baisse de près de 7 % par rapport à son pic de septembre 2014 (au 14.10.2014).
  • Depuis 1950, le S&P 500 s’est replié de plus de 13 % à 24 occasions sur une période de trois mois consécutifs.
  • Sur ces 24 fois, le marché a rebondi à 15 reprises de plus de 20 % au cours de l’année suivante.
  • Et dans tous les cas, le rallye qui a suivi s’est avéré être à 12 reprises suffisamment important pour non seulement compenser la perte essuyée mais en plus regagner du terrain.

Sur le marché, le temps l’emporte sur le « market timing » : rester à l’écart des phases de rebond met à mal la performance à long terme. En effet, les meilleurs jours sur les marchés actions tendent souvent à se présenter au cours des épisodes de forte volatilité.

Pourtant, l’incertitude sur les marchés pousse souvent les investisseurs à vendre lors des périodes de baisse des marchés et, ce faisant, les empêche de profiter des meilleurs jours.

Cela peut gravement mettre en péril la réalisation de performances cumulées à long terme (Graphique 2).

GRAPHIQUE 2 : Indice S&P composite américain : l’impact lié au fait de manquer les meilleures performances quotidiennes

fidelity , Octobre 2014

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