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Un quart des gestionnaires d’actifs estime que la concurrence de nouveaux acteurs sur le marché est « très probable » dans les cinq prochaines années.

Selon un rapport publié par State Street Corporation, un cadre dirigeant sur quatre (25 %) dans le secteur de la gestion d’actifs pense qu’il est « très probable » que les sociétés de gestion soient confrontées dans les cinq prochaines années à la concurrence directe de nouveaux acteurs...

Selon un rapport publié par State Street Corporation, un cadre dirigeant sur quatre (25 %) dans le secteur de la gestion d’actifs pense qu’il est « très probable » que les sociétés de gestion soient confrontées dans les cinq prochaines années à la concurrence directe de nouveaux acteurs provenant de secteurs différents, tels qu’une entreprise technologique ou un prestataire de services non-financiers. 54 % d’entre eux qualifient cette menace d’« assez probable ».

Ces résultats proviennent d’une enquête [1] mondiale menée par FT Remark et commanditée par State Street auprès de 400 cadres dirigeants de sociétés de gestion d’actifs et font l’objet d’un rapport intitulé « Opportunities for Optimism ? A New Vision for Value in Asset Management » [Des opportunités d’optimisme ? Une nouvelle vision de la valeur dans la gestion d’actifs].

Malgré l’émergence de nouveaux acteurs, les conclusions de l’enquête de State Street révèlent que les gestionnaires d’actifs restent optimistes. Alors que les actifs sous gestion dans ce secteur continuent d’augmenter, de nombreux gestionnaires d’actifs élaborent des plans ambitieux pour saisir la prochaine vague de croissance.

Au cours des trois prochaines années, 42 % d’entre eux prévoient d’introduire une nouvelle catégorie de produits pour la première fois, 52 % comptent élargir leurs réseaux de distribution, tandis que 48 % pensent exploiter de nouveaux canaux de distribution.

D’autre part, la recherche indique également qu’une reconfiguration de l’industrie de la gestion de fonds se prépare par voie d’acquisitions : 46 % des participants affirment en effet qu’ils évaluent actuellement des opportunités d’acquisition.

Raphaël Remond, Directeur Général de State Street Banque à Paris, commente : « Nos conclusions montrent qu’un certain nombre de gestionnaires d’actifs procèdent à une révision profonde de leur approche pour répondre à l’évolution des besoins de leurs clients et faire face à une nouvelle concurrence, en proposant de nouvelles solutions d’investissement ou en envisageant de nouvelles acquisitions stratégiques pour devenir plus compétitif et développer leurs activités  ».

« Alors que de nouveaux acteurs ont des vues sur le secteur de la gestion d’actifs, la réussite dans ce domaine dépendra de plus en plus de la technologie et de l’analyse des données qui permettent de répondre aux besoins croissants des clients qui recherchent des informations et des solutions d’investissements plus personnalisées et plus sophistiquées » ajoute Raphaël Remond.

De manière générale, le rapport de State Street examine ce qui, selon les gestionnaires d’actifs, constitue aujourd’hui les plus grands risques et les meilleures opportunités pour l’industrie.

Ce rapport indique que les gestionnaires doivent s’adapter aux nouveaux besoins de leurs clients, autrement dit, concentrer leur attention sur les stratégies multi-actifs, apporter une plus grande transparence, et personnaliser davantage leur approche. Ils ressentent également une plus grande pression pour réduire les coûts.

Les besoins des investisseurs changent avec une plus grande attention portée au risque.

  • 70 % des gestionnaires d’actifs interrogés affirment qu’ils doivent repenser leur stratégie commerciale concernant la demande de stratégies multi-actifs
  • 64 % indiquent que les exigences accrues en matière de risque et de conformité menacent de détourner les ressources du cœur de métier
  • 96 % des gestionnaires d’actifs se disent sous pression pour réduire les coûts
  • 77 % affirment qu’ils proposent aujourd’hui aux clients plus de transparence sur le risque et la performance que l’an dernier
  • 61 % disent que, par rapport à l’année précédente, les clients réclament une approche plus personnalisée pour les aider à comprendre leurs risques
  • 72 % des gestionnaires d’actifs affirment que, par rapport à l’année précédente, leurs conversations avec les clients ont évolué et portent davantage sur le risque

Raphaël Remond poursuit : « Les gestionnaires d’actifs cherchent à améliorer leur proposition client par rapport à la concurrence, à forger des partenariats plus étroits avec les investisseurs, à fournir aux clients une vue intégrée mais très détaillée pour évaluer le risque de leur portefeuille, et à développer des modèles innovants qui écarteront la menace de nouveaux acteurs sur le marché. Ils doivent aussi investir dans leur infrastructure opérationnelle, pour une offre aux investisseurs plus transparente, plus pertinente et plus économique  ».

Next Finance , Juillet 2015

Notes

[1] Le rapport s’appuie sur une enquête de State Street auprès de 400 cadres dirigeants dans l’industrie de la gestion d’actifs. L’enquête 2015 de State Street sur les gestionnaires d’actifs a été menée par FT Remark en avril et mai 2015. Les participants à l’enquête proviennent de 23 pays, principalement l’Australie, le Canada, la Chine, l’Allemagne, le Japon, la Suisse, le Royaume-Uni et les États-Unis. Les participants gèrent les actifs de clients institutionnels et de particuliers, couvrant les stratégies traditionnelles et alternatives.

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