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Opinion
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Le marché est composé d’une multitude d’intervenants. La moyenne de leurs décisions imprime une tendance qui se révèle presque toujours pertinente. Ainsi, le marché parvient à anticiper un ralentissement, une fin de cycle, une reprise... avec plusieurs mois d’avance... et il se trompe rarement. Pourquoi ?
« Le marché a toujours raison ». Telle est la devise des gérants qui tentent de prévoir mais doivent, finalement, se soumettre à la réalité du marché.
Le marché est composé d’une multitude d’intervenants. La moyenne de leurs décisions imprime une tendance qui se révèle presque toujours pertinente. Ainsi, le marché parvient à anticiper un ralentissement, une fin de cycle, une reprise... avec plusieurs mois d’avance... et il se trompe rarement. Pourquoi ?
Un bon sens partagé ? Prenons l’exemple du Brexit. L’analyse de tous les paramètres en présence conduit rationnellement à une convergence impossible entre le Royaume-Uni et l’Europe. Pourtant, le marché semble très complaisant à l’égard du Brexit dont l’échéance est imminente. A observer la montée continuelle des indices depuis le 1er janvier, cette perspective ne le perturbe guère. Le marché prend du recul sur les événements, il ne se préoccupe pas de l’itinéraire emprunté. Avec un pragmatisme indécent, il se focalise sur la seule certitude incontournable : ni le Royaume-Uni, ni l’Europe n’ont intérêt à un Brexit dur.
Cette faculté de pouvoir s’extraire du déroulement du calendrier et des moyens déployés, pour ne retenir que la finalité, est étonnante.
La même approche semble prévaloir sur l’issue prévue des négociations sino-américaines. Aucun de ces deux pays n’a intérêt à freiner la croissance mondiale. Alors pourquoi s’inquiéter, le compromis final sera nécessairement favorable, quelles que soient les gesticulations préparatoires.
En toile de fond, une tendance renforce cette relative euphorie. La faiblesse de la dynamique de croissance imposant un maintien prolongé des taux bas sur toute la planète, la rentabilité dérisoire des obligations devrait inciter les épargnants à délaisser progressivement les produits de taux pour acheter des actions, notamment en Europe. Rappelons que les dividendes du CAC 40 offrent un rendement de 3,30% à rapprocher d’un coupon de 0,56% sur l’OAT 10 ans, le ratio est presque de 1 à 6. En Allemagne, l’écart est de 1 à 19, du fait d’un Bund 10 ans qui offre 0,16% par an.
Ainsi, sans intégrer une possible plus-value liée à l’appréciation des cours, les actions rapportent 6 à 19 fois plus que les obligations. Il est certain que de tels écarts vont progressivement modifier le comportement des épargnants. Même les français, plutôt grégaires mais sachant compter, commencent à prendre conscience du rendement net, quasi nul, de leur contrat d’assurance-vie en euros.
La dégradation de l’activité mondiale, hors États-Unis, ne doit pas pour autant être négligée et il faudra observer de près la réaction des grandes sociétés à l’annonce du compromis sino-américain. Le risque principal réside dans l’attentisme des entreprises face à l’investissement en cas d’accord aux contours trop incertains.
Enfin, on ne peut nier l’inévitable rythme de vie des marchés qui appelle des phases de respiration. Une forte hausse réalisée en un temps relativement court appelle le plus souvent des prises de bénéfices. La puissante remontée des cours depuis la fin décembre devrait, tôt ou tard, déclencher une phase de consolidation ... qui n’exclut pas une reprise de la hausse par la suite.
Jacques de Panisse Passis , Mars 2019
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