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Philippe Goubeault : « Notre intérêt porte à la fois sur le ‘Smart Bêta’ obligataire et le ‘Smart Bêta’ actions »

Selon Philippe Goubeault, Directeur Financier de l’Agirc Arrco, il semble important que l’offre en « Smart Beta » puisse permettre à la fois un lissage de la volatilité mais aussi l’apport d’une philosophie de gestion systématique diversifiante, sans interaction discrétionnaire de la part d’un gérant…

Next-Finance : L’année dernière, vous réfléchissiez à l’intégration des indices « Smart Bêta » dans votre allocation. Avez-vous finalisé votre choix et avez-vous sélectionné des indices intelligents ?

Philippe Goubeault : Nous en sommes aujourd’hui au stade de la réflexion, au niveau de notre Fédération. Bien évidemment, c’est un sujet qui nous intéresse dans la mesure où ce type d’indices apporte de la valeur en tant qu’élément diversifiant dans la gestion de nos portefeuilles.

Quelle est donc la part actuelle de « Smart Bêta » dans votre allocation ?

La part actuelle de « Smart Bêta » dans notre allocation est très faible. En effet, pour l’heure, elle se fait uniquement à travers une de nos expositions sur un fonds diversifié en gestion active – composé à 30% actions et à 70 % obligations - pour lequel son gérant a intégré une poche smart bêta dans son allocation actions.

La part actuelle de « Smart Bêta » dans notre allocation est très faible. En effet, pour l'heure, elle se fait uniquement à travers une de nos expositions sur un fonds diversifié en gestion active – composé à 30% actions et à 70 % obligations - pour lequel son gérant a intégré une poche smart bêta dans son allocation actions.
Philippe Goubeault, Directeur Financier, Agirc Arrco

Votre intérêt concerne-t-il également le « Smart Bêta » obligataire ou seulement le « Smart Bêta » actions ?

Bien que répondant à une logique différente, notre intérêt porte à la fois sur le « Smart Bêta » obligataire et le « Smart Bêta » actions, notre allocation – certes marginale - pour ce type de stratégies se faisant aujourd’hui uniquement sur les actions.

La mise en œuvre des stratégies « Smart Bêta » se fait-elle à un faible coût, de façon simple et systématique ?

Cette mise en œuvre est encore très marginale dans notre portefeuille, mais je ne doute pas qu’elle puisse se faire à un coût modéré, de façon simple et systématique, à condition bien entendu, pour le gérant la mettant en œuvre, d’avoir la capacité de le faire.

Les caisses de retraites françaises semblent très en retard en terme d’allocation « Smart Bêta » par rapport à leurs confrères européens. Quelle évolution dans l’offre des asset managers serait de nature à vous donner entière satisfaction ?

Il nous semble important que cette offre puisse permettre à la fois un lissage de la volatilité - notamment sur les marchés actions qui peuvent être amenés à être chahutés – mais aussi l’apport d’une philosophie de gestion systématique diversifiante, sans interaction discrétionnaire de la part d’un gérant.

RF , Juin 2014

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