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M&A : les ETI françaises accélèrent leur développement à l’international

La France a tout pour réussir. A l’image de cette « french tech » qui intéresse les leaders américains de l’internet mondial, les groupes français, et particulièrement les entreprises de taille intermédiaire (ETI), sont aussi armés pour faire de la croissance externe hors de France.

La France a tout pour réussir. A l’image de cette « french tech » qui intéresse les leaders américains de l’internet mondial, les groupes français, et particulièrement les entreprises de taille intermédiaire (ETI), sont aussi armés pour faire de la croissance externe hors de France.

Les ETI françaises partent à l’assaut du monde. Le contexte des taux bas et une conjoncture économique mondiale en amélioration contribuent à redynamiser l’activité des fusions-acquisitions et cette reprise du marché des M&A (fusions-acquisitions) touche en particulier les ETI (entreprises de taille intermédiaires) françaises. En effet, 33% du volume des exportations françaises est réalisé par des ETI qui pourtant ne représentent que 10% des entreprises de l’Hexagone. Le premier semestre 2017 s’est révélé particulièrement dynamique avec de nombreuses acquisitions réalisées par des ETI françaises sur le continent américain (Nord et Sud).

L’abondance de liquidités au niveau mondial créé, en effet, une situation relativement inédite pour les entreprises françaises en recherche de cibles, y compris dans certains pays en développement jugés « exotiques ». Les primes de risque s’avèrent suffisamment faibles pour inciter ces entreprises de taille intermédiaire à passer à l’action. D’autant que beaucoup d’entre elles ont enclenché un cercle vertueux d’innovations et d’investissements qui n’est pas toujours suffisamment mis en avant.

Des acquisitions qui touchent différents secteurs

L’appétit des ETI à l’international touche de nombreux secteurs. A l’instar du groupe agroalimentaire français Bonduelle qui a pris le contrôle de la société américaine Ready Pac Foods. Les coûts élevés pratiqués dans ce secteur justifient les rapprochements pour réaliser des économies d’échelle. Dans le secteur de la cosmétique, le groupe Fareva a acquis, en juillet 2017, BCM, l’activité de fabrication de cosmétiques de Walgreens Boots.

Le secteur médical est également propice aux fusions-acquisitions d’ETI françaises : l’entreprise Marle a pris le contrôle de la société suisse SMB Medical, consolidant son rang parmi les trois principaux fabricants d’implants orthopédiques dans le monde. De son côté, le numéro trois français des maisons de retraites DomusVi a acquis le groupe espagnol Sarquavitae auprès de Palmon Capital Partners pour 420 millions d’euros. DomusVi devient ainsi le premier groupe de maisons de retraite en Espagne. Dans le secteur pharmaceutique, le laboratoire Ethypharm, spécialisé dans la douleur et les addictions, a fait l’acquisition en janvier 2017 de la société britannique Martindale Pharma. L’association des deux sociétés créera un groupe de plus de 300 millions d’euros de chiffre d’affaires. La transaction aurait été signée sur la base d’une valorisation d’environ 730 millions d’euros.

De même, les groupes étrangers s’intéressent aux ETI françaises les plus innovantes. Ainsi, la « french tech » connaît depuis quelques mois un engouement majeur à travers le monde, à commencer par les Etats-Unis. Très loin du « french bashing » que l’on rencontre trop souvent en France, les pépites du web hexagonales font des miracles. Snap, la maison-mère du réseau social Snapchat, a ainsi racheté Zenly pour un montant compris entre 250 et 300 millions de dollars. La start-up française développe une application de géolocalisation en temps réel qui compte plus de quatre millions d’utilisateurs à travers le monde.

Cyril Kammoun , Novembre 2017

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