Les meilleures idées de placement pour 2014

Les derniers thèmes de placement sélectionnés par l’équipe Investment Strategy & Research du Credit Suisse visent à maximiser les performances au second semestre 2014. Giles Keating, responsable Research, évoque les arguments plaidant en leur faveur et les conséquences en matière de placement.

Idée 1 : titres « value » européens

Justification : l’Europe se redresse enfin. La reprise est lente mais a l’avantage de contribuer au maintien d’une politique monétaire très accommodante. Ces conditions devraient mettre l’euro sous pression et offrir ainsi des opportunités parmi les exportateurs. Les multiples de valorisation ont augmenté, mais des poches de valeur subsistent. La déréglementation dans le secteur des télécommunications offre des opportunités particulières.

Répercussions sur les placements : prédilection pour certains titres des secteurs de la consommation, de l’industrie et des télécommunications, ainsi que sur les fonds axés sur ces thèmes, y compris ceux spécialisés en petites et moyennes capitalisations et ceux bénéficiant d’une capacité éprouvée à identifier les opportunités liées aux réformes sectorielles et aux fusions-acquisitions.

Idée 2 : recherche de l’alpha des actions

Justification : les actions sont la classe d’actifs préférée pour 2014. Les faibles niveaux de corrélations au sein des marchés favorisent la surperformance via le choix des styles, des secteurs et la sélection de titres « bottom-up ».

Répercussions sur les placements : sélection active des secteurs et des titres sur la base du momentum, du rendement et du retour à la moyenne (évolution au fil du temps). Prédilection pour une combinaison de titres des secteurs de la santé, des matériaux et des technologies de l’information.

Idée 3 : accent sur les valeurs technologiques :

Justification : alors que les bénéfices se redressent, les valeurs technologiques retiennent l’attention. Certains des thèmes à exploiter sont « l’automatisation industrielle/la robotique », « l’Internet des objets/l’informatique vestimentaire », « le big data/les smartphones ». Ces thèmes continueront d’attirer des capitaux et des placements à mesure que les modèles commerciaux se développeront.

Répercussions sur les placements : exposition sélective à ce thème par le biais de placements dans le segment de l’Internet des objets et la chaîne de création de valeur liée à l’automatisation. Sachant que les multiples peuvent être élevés, la sélection est essentielle.

Idée 4 : marchés émergents en voie de réforme, valeurs cycliques et dividendes

Justification : les marchés émergents restent globalement confrontés à des difficultés et les multiples de valorisations varient de faibles (p. ex. Russie) à élevés (p. ex. Mexique). En conséquence, au lieu d’investir sans discernement dans les marchés émergents, une exposition sélective à ceux qui s’engagent subitement dans une politique de réforme (comme l’Inde l’a fait et la Chine est désormais susceptible de le faire), ou qui bénéficient d’une exposition cyclique (p. ex. la Corée, dopée par le secteur technologique) offre un potentiel de surperformance.

Répercussions sur les placements : exposition aux pays exportateurs exposés aux pays développés, et prédilection pour les entreprises susceptibles de bénéficier de la réussite des réformes structurelles. Des valorisations convaincantes subsistent parmi les titres dont les fondamentaux à long terme restent un motif clé de placement. Prendre des positions sur des sociétés qui profitent de la reprise cyclique des marchés émergents.

Idée 5 : sociétés riches en liquidités

Justification : le marché des fusions-acquisitions s’envole en 2014, les volumes depuis le début de l’année en cours atteignant des plus hauts depuis plusieurs années. Les réserves de liquidités des entreprises restent élevées et les coûts de financement demeurent faibles. Les niveaux de confiance des dirigeants augmentent, tout comme la pression des actionnaires les incitant à investir dans la croissance par le biais de fusions-acquisitions ou à redistribuer des liquidités via des rachats d’actions et/ou des dividendes.

Répercussions sur les placements : les investisseurs avec une disposition modérée à prendre des risques devraient privilégier les entreprises bénéficiant d’un solide cash-flow libre et capables de racheter des parts ou de distribuer des dividendes. Les investisseurs plus enclins à prendre des risques devraient préférer les sociétés susceptibles d’être ciblées par une consolidation sectorielle ou qui bénéficieront de cessions d’actifs dans le cadre de restructurations ou de synergies tirées d’acquisitions.

Idée 6 : durabilité

Justification : accent sur la durabilité, qui inclut des thèmes tels que « bâtiments à haute performance énergétique ». Le secteur de la construction se distingue non seulement par le fait qu’il bénéficie du potentiel de gains d’efficience le plus important, mais également parce que ces gains d’efficience n’ont qu’un coût modéré pour la société.

Répercussions sur les placements : accent sur certains thèmes qui présentent un potentiel de gain élevé, particulièrement l’efficacité énergétique et la durabilité alimentaire. Sachant que les multiples peuvent être élevés, la sélection est essentielle.

Idée 7 : titres à revenu fixe – quête de rendement

Justification : les investisseurs sont en quête de performance à un moment où les spreads de crédit et les rendements sont proches de leurs plus bas niveaux historiques. Lors d’une telle période, regarder au-delà des obligations traditionnelles offre un meilleur profil risque-rendement.

Répercussions sur les placements : accent sur les actifs de duration courte à moyenne qui recèlent encore du potentiel, tels que les obligations « CoCo », la dette bancaire subordonnée, les titres hybrides d’entreprise et les crédits en souffrance, susceptibles d’offrir de meilleures performances. Limiter l’exposition aux obligations à haut rendement et aux titres à taux variable, dont les spreads sont proches de leurs plus bas niveaux historiques.

Giles Keating , Août 2014

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