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Les marchés actions continuent leur tendance haussière

L’actualité financière favorable a maintenu le momentum positif sur les marchés boursiers. Aux États-Unis, la croissance économique du troisième trimestre a été légèrement supérieure aux prévisions, à +1,9 %. Les perspectives de l’activité industrielle se sont stabilisées, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi en Europe.

La croissance du commerce de détail, considérée comme l’un des indicateurs clés de l’économie américaine, ainsi que les +0,3 % observés en octobre ont été jugés sans surprise comme positifs par les marchés.

L’évolution des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine était de nouveau contradictoire et erratique. Les espoirs qu’un accord puisse être trouvé restaient bien présents, mais ils ont été anéantis à la fin novembre lorsque le président Trump a signé des projets de loi en faveur de l’autonomie de Hong Kong. Des solutions aux tensions commerciales sont attendues d’ici le 15 décembre, sans quoi les taxes douanières additionnelles proposées par Donald Trump entreront en vigueur. Elles peuvent néanmoins être reportées, en fonction de l’avancement des discussions. Sur le plan politique, l’enquête menée sur les actions de Donald Trump a également été sous le feu des projecteurs.

De son côté, le Royaume-Uni se prépare à son élection générale anticipée du 12 décembre. Les sondages placent le Parti conservateur clairement en tête. Si le Premier ministre Johnson remporte les élections, il sera en mesure de finaliser le divorce tant attendu entre la Grande-Bretagne et l’UE.

Introductions majeures en bourse et acquisitions

Saudi Aramco, considérée comme la plus grosse société au monde, a lancé son premier appel public à l’épargne. Les actionnaires se voient offrir une participation de 1,5 % dans la société, ce qui porte la valeur totale de l’offre à environ 25 milliards de dollars et la valeur de Saudi Aramco sur le marché de à 1,7 trillion de dollars. L’introduction en bourse a été sursouscrite principalement par des investisseurs locaux du Moyen-Orient, tandis que les grands investisseurs occidentaux ont été plus prudents. L’offre peut cependant affecter la structure de nombreux indices internationaux car la société y sera incluse en raison de sa taille.

L’introduction d’Alibaba, le géant chinois du commerce en ligne, à la bourse de Hong Kong a également été très remarquée. Cette introduction s’est élevée à 11 milliards d’euros. L’inscription d’Alibaba à la cote de la bourse d’Hong Kong a été un franc succès, puisque le cours de l’action a par la suite augmenté de 7%.

Parmi les acquisitions majeures, nous pouvons citer l’offre de 30 milliards de dollars de la société cotée Charles Schwab sur son concurrent TD Ameritrade, l’offre de 17 milliards de dollars de la marque de luxe française LVMH sur le bijoutier Tiffany & Co et la fusion annoncée de Peugeot et FiatChrysler. Néanmoins, malgré ces gros titres, la valeur globale des acquisitions devrait restée inférieure à celle de l’an dernier.

Perspectives pour 2020

Comme à leur habitude, les prévisions des analystes boursiers pour 2020 étaient initialement plutôt optimistes, mais elles ont été ajustées à la baisse cet automne. Toutefois, les prévisions bottom-up des marchés continuent d’être considérablement plus élevées que les prévisions top-down et les chiffres projetés du point de vue macroéconomique. Les prévisions des analystes seront par conséquent ajustées à la baisse, à moins que des signaux positifs n’apparaissent dans l’environnement économique actuel.

A l’avenir, il est probable que la faiblesse du développement économique et la faible croissance des bénéfices augmenteront les risques de crédit des entreprises. D’autre part, les taux bas maintiendront les frais de financement à un bas niveau. Les primes de risque sur les obligations corporate sont toutefois suffisantes pour permettre une augmentation modérée du nombre de faillites. Compte tenu des facteurs prévisibles, le nombre de faillites ne devrait pas augmenter de manière inhabituelle.

Étant donné qu’une part significative des rendements de la courbe des emprunts publics en zone euro est négative, les investisseurs continuent de rechercher des rendements sur les obligations corporate. La poursuite du programme de rachat de la Banque Centrale Européenne signifie que les rendements des obligations d’État resteront à des niveaux exceptionnellement bas et qu’il y aura une demande importante sur les obligations corporate.

Graphique : Evolution du prix des actions des entreprises du secteur technologique les plus importantes en 2019

Tomas Hildebrandt , Décembre 2019

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