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Les investisseurs boudent les actions

Une étude trimestrielle de Morginstar montre que les investisseurs américains ont retiré 60 milliards des fonds actions sur le troisième trimestre de cette année. C’est le retrait le plus important enregistré depuis 2009. Ces retraits suivent un deuxième trimestre où les investisseurs étaient également sortis des actions à hauteur de 25 milliards...

Une étude trimestrielle de Morginstar montre que les investisseurs américains ont retiré 60 milliards des fonds actions sur le troisième trimestre de cette année. C’est le retrait le plus important enregistré depuis 2009. Ces retraits suivent un deuxième trimestre où les investisseurs étaient également sortis des actions à hauteur de 25 milliards. Les investisseurs se sont positionnés sur les produits de taux, les fonds obligataires ont collecté 118 milliards, mais aussi sur le marché monétaire, qui aux Etats-Unis continue de fournir une rentabilité décente, la collecte est au plus haut depuis une décennie avec 225 milliards.

Malgré ces sorties, la bourse a bien résisté : +1,2% sur le Dow Jones et sur le S&P au troisième trimestre. Comment la bourse a-t-elle fait pour tenir dans ces conditions ? Il y avait un acheteur important en face : les entreprises elles-mêmes. Le graphique ci-dessous montre que le flux de trésorerie des entreprises reste très élevé. Il faut noter que le « free cash flow yield » est actuellement à 4,2%, presque 2 fois et demi plus haut que les taux obligataires !

La raison ? Les entreprises ont toujours des marges confortables, mais elles investissent très peu, elles gardent donc des flux de trésorerie importants.

Conséquence : elles rendent le cash qu’elles n’utilisent pas aux actionnaires. D’où les rachats d’actions massifs, phénomène amplifié depuis l’année dernière et la réforme fiscale de Donald Trump.

C’est ce qui tient le marché malgré le pessimisme croissant des investisseurs.

Hervé Goulletquer , Stéphane Déo , Octobre 2019

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