Les interrogations sur les marchés actions comme obligataires mettent en lumière les atouts des convertibles

D’un côté des marchés actions valorisant un scénario économique très favorable, de l’autre des marchés obligataires s’exposant au risque de remontée des taux. Le momentum est particulièrement favorable aux obligations convertibles...

D’un côté des marchés actions valorisant un scénario économique très favorable, de l’autre des marchés obligataires s’exposant au risque de remontée des taux. Le momentum est particulièrement favorable aux obligations convertibles. Une stratégie prudente qui combine le meilleur des deux univers d’investissement.

Depuis un an, les investisseurs en actions affichent un optimisme à toute épreuve. Ainsi, l’EuroStoxx50* bénéficie d’une hausse de près de 30 % (au 27/06/2017) depuis la correction qui a suivi le référendum britannique, fin juin 2016. à cet égard, un investisseur souhaitant s’exposer à cette classe d’actifs aura tout intérêt à privilégier les obligations convertibles qui offrent à la fois une exposition aux actions et une protection du capital des excès de la volatilité. Par ailleurs, le mouvement de relèvement des taux devrait se poursuivre à moyen terme, entraîné par la fin programmée des politiques accommodantes des Banques Centrales.

Cette hausse pénalisera l’investissement sur les marchés obligataires. Dans le contexte actuel, la moindre duration (sensibilité aux taux) des obligations convertibles, comparée à celle du crédit corporate, est un argument qui plaide en leur faveur.

Marché européen des obligations convertibles : une volatilité implicite attractive

Le marché des obligations convertibles en Europe reste un “petit” marché de 80 milliards d’euros, mais il est suffisamment diversifié pour offrir des opportunités. D’autant que le contexte international marqué par de nombreux facteurs d’incertitude (Trump, Brexit, pétrole…) nous laisse penser que la volatilité devrait progresser sur les marchés actions au cours des prochains mois. Quant à la volatilité implicite, qui mesure la valorisation de l’obligation convertible, elle évolue actuellement à des niveaux attractifs, autour de 29 % (inférieure à la moyenne historique constatée depuis la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008), justifiant un positionnement sur ce segment de marché. Une hausse d’un point de volatilité implicite entraîne, toutes choses égales par ailleurs, un gain de 0,35 % sur la convertible.

En Europe, nous observons une progression de la notation des obligations convertibles. Aujourd’hui, celles notées “Investment Grade” représentent 37 % de l’univers d’investissement. Le profil de risque des obligations convertibles a beaucoup évolué au cours des dernières années. Un grand nombre de “large caps” européennes très bien notées (LVMH, Vinci, Airbus) investissent désormais cet univers. Si le marché des obligations convertibles américaines est deux fois plus important en taille que son équivalent européen, il offre également une sensibilité actions plus forte, autour de 60-65 %.

Nancy Scribot-Blanchet , Olivier Ravey , Juillet 2017

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