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Les financements sécurisés mettent en lumière l’importance de la transparence !

Lors de l’évaluation de notes d’obligations bancaires non sécurisées, Fitch pourra prendre en compte la quantité d’actifs mis en garantie et abaisser d’un ou plusieurs crans les notes des obligations non sécurisées…

Selon Fitch Ratings, la dépendance croissante du secteur bancaire européen au financement sécurisé souligne l’importance d’une transparence accrue sur les actifs au bilan des banques qui ont été donnés en garantie et ceux qui seraient disponibles pour répondre aux réclamations des investisseurs en actifs non garantis.

Les financements garantis, que ce soit via les obligations sécurisées ou via des transactions repo avec la Banque centrale européenne ou d’autres contreparties, ont été l’une des rares formes de financement d’envergure disponible pour certaines banques dans la deuxième moitié de l’année.

Ce phénomène a renforcé les inquiétudes des investisseurs détenant des actifs non garantis, dont 87% ont exprimé leurs craintes au sujet de la subordination structurelle dans une enquête effectuée au second trimestre par Fitch. Le manque de transparence sur les actifs donnés en garantie, ou grevés, est selon eux, une question clé.

Les banques sont en général peu disposées à divulguer ces détails de façon explicite et les estimer à partir d’autres sources peut être difficile. Une mesure du volume d’obligations sécurisées en tant que proportion du total du passif, par exemple, ne donne pas un reflet fidèle des actifs mis en garantie car des « surdimensionnements » existent et peuvent augmenter considérablement le volume des actifs mis de côté au profit des détenteurs d’obligations sécurisées.

La façon dont une obligation bancaire est « collatéralisée » importe seulement aux investisseurs si une banque fait défaut - et les défaillances bancaires sont encore extrêmement rares (le taux de défaut cumulé à cinq ans pour les banques notées par Fitch est inférieur à 1% au cours des 20 dernières années). L’accès supplémentaire au financement fourni par la mobilisation des garanties courantes, tend également à réduire le risque de défaut bancaire.

Toutefois, lors de l’évaluation de notes d’obligations bancaires non sécurisées, Fitch pourra prendre en compte la quantité d’actifs mis en garantie et abaisser d’un ou plusieurs crans les notes des obligations non sécurisées pour refléter les attentes d’un taux de recouvrement inférieur à la moyenne si l’agence estime que le taux d’actifs grevés est particulièrement élevé.

Il est néanmoins difficile de définir un point de déclenchement spécifique pour une telle démarche en termes de pourcentage de l’actif utilisé comme garantie, car la quantité de charge qu’une banque peut supporter varie largement en fonction de son modèle économique et de la qualité de ses actifs. Les banques particulièrement peu risquées avec des prêts hypothécaires résidentiels, par exemple, devraient être en mesure de supporter un plus fort taux d’actifs grevés.

Next Finance , Décembre 2011

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