›  Note 

Les dividendes représentent 40 % de la performance des actions européennes depuis 1970

Selon une étude d’AllianzGI, les dividendes représentent 40 % de la performance des actions européennes depuis 1970. Les dividendes sont l’un des principaux moteurs de la performance en période de taux d’intérêt réels bas ; Les dividendes des actions européennes sont les plus attrayants à l’échelle internationale...

Article aussi disponible en : English EN | français FR

Selon une étude d’Allianz Global Investors portant sur les 45 dernières années, les dividendes sont l’un des principaux moteurs de la performance des investissements en actions en période de taux d’intérêt réels bas.

Les entreprises européennes versent des dividendes particulièrement élevés, selon l’étude d’AllianzGI intitulée « Dividends instead of low interest rates ». En 2014, le rendement moyen du dividende de l’indice MSCI Europe est ressorti à 3,3 %, créant ainsi un écart important, presque sans précédent dans l’histoire, entre le rendement du dividende des actions européennes et celui du coupon des obligations d’entreprise et des emprunts d’État européens. Hors d’Europe, les actions d’autres régions offrent des rendements élevés, voire nettement plus élevés que les emprunts d’État à 10 ans. C’est le cas par exemple de l’Australie, du Brésil, de la Nouvelle Zélande et de la Norvège.

Parallèlement, les dividendes ont montré leur capacité à accroître la performance réelle d’un portefeuille et sa régularité. Sur la période concernée, les investisseurs en actions européennes ont bénéficié de versements de dividendes très élevés. Depuis 1970, sur des périodes glissantes de 5 ans, les dividendes ont apporté une contribution continuellement positive à la performance de l’indice MSCI Europe, et permis de compenser en partie, ou d’atténuer les effets des baisses des cours de bourse (1970-1975, 2000-2005). Entre 1970 et 2014, les dividendes ont représenté 39 % du total de la performance annualisée des investissements en actions de l’indice MSCI Europe. Ils ont également contribué à hauteur de plus d’un tiers à la performance totale des indices d’autres régions, comme l’Amérique du Nord (MSCI North America) ou l’Asie-Pacifique (MSCI Pacific), malgré un rendement du dividende plus faible en valeur absolue.

L’observation du marché américain entre 1950 et 2014 met également en avant la capacité des dividendes à faire office de « facteur stabilisateur ». Sur cette période, les stratégies investies en valeurs de rendement ont en effet enregistré des performances plus élevées que le marché dans son ensemble, tant dans des phases inflationnistes que déflationnistes.

Les politiques monétaires expansionnistes sont favorables aux actions

Joerg de Vries-Hippen, gérant du fonds Allianz European Equity Dividend, voit un autre avantage aux actions à rendement élevé dans le contexte actuel de politique monétaire expansionniste en Europe : « Si la BCE parvient à atteindre ses objectifs de croissance et d’inflation de 2 % grâce à ses dernières mesures, les investisseurs ayant fait le choix des valeurs de rendement se retrouveront dans une situation favorable. Grâce à leur nature défensive, ces titres offrent à la fois un rendement du dividende relativement élevé, une volatilité historiquement faible, ainsi qu’une protection contre l’inflation et la déflation. » Compte tenu des risques géopolitiques existants, notamment le conflit persistant en Ukraine, les perspectives des marchés européens pourraient être erratiques et des corrections ne sont pas à exclure. Toutefois, selon Joerg de Vries-Hippen, cet environnement est favorable aux actions versant des dividendes : « Quand les temps deviennent incertains, les groupes dont le business-model est solide présentent des atouts clairs. Leurs ratios de capitaux propres dépassent la moyenne, leurs cash-flow sont plus réguliers, de telle sorte qu’ils peuvent préserver leur taux de distribution et la confiance de l’investisseur en dépit d’une conjoncture défavorable. »

En 2015, Joerg de Vries-Hippen s’attend à ce que la baisse de l’euro, propice aux exportations en dollar, favorise légèrement la tenue des actions à rendement élevé. L’amélioration de la demande et la hausse des profits en euros devraient avoir un impact généralement positif sur la situation économique en Europe.

Avec un rendement moyen du dividende de 3,7 % l’année dernière, la Grande Bretagne reste l’un des marchés les plus importants pour les valeurs de rendement. « La Grande-Bretagne est la patrie des dividendes. Aucun autre pays n’a une tradition ou une culture plus ancienne en matière de stabilité des versements de dividendes. Cette caractéristique se reflète d’ailleurs dans la pondération marquée du portefeuille dont près de 43 % est investi dans des entreprises britanniques. » explique Joerg de VriesHippen.

Selon le gérant, la France présente des caractéristiques atypiques en matière de dividende , mais elle bénéficie d’une pondération relativement élevée (près de 15 %) au sein du portefeuille : « Les investisseurs privilégiant les entreprises familiales françaises apprécient les versements élevés et réguliers de dividendes, » estime Joerg Vries-Hippen. En 2014, le rendement du dividende généré en France s’est établi en moyenne à 3,3 %.

L’Italie, où les valeurs de rendement ont généré un rendement moyen de plus de 3 % en 2014, n’est pas un marché inintéressant dans l’environnement actuel : « L’Italie est un pays particulier où les valeurs de rendement ne sont pas majoritaires dans le marché, mais certaines entreprises italiennes possèdent des business models spécifiques qui leur permettent de procéder régulièrement à des versements de dividendes élevés. »

Avec un rendement moyen du dividende de quasiment 3 % l’année dernière, la Suisse reste un marché majeur, mais avec quelques réserves : « Le pays va certainement devoir surmonter des difficultés économiques importantes en raison de l’appréciation prononcée du franc suisse, mais pour ce qui est des valeurs de rendement, il demeure une « destination de rêve ». Il abrite les entreprises les plus stables au monde. Ce profil renforce naturellement les attentes des investisseurs, ce qui se reflète dans le niveau élevé des notations. Compte tenu des pressions exercées sur la rendement du dividende, nous restons prudents », modère Joerg de Vries-Hippen.

En Belgique, les valeurs de rendement ont généré un rendement moyen de 2,5 % en 2014 : « La Belgique est également un pays atypique en matière de valeurs de rendement. Un peu à l’image de l’Italie, ces entreprises ne sont pas légion, mais il existe des opportunités pour ceux qui savent où les rechercher. »

La sélectivité accroît la performance

En plus de la solidité des bilans, de la stabilité des flux de revenus et de la solidité des business models, la pérennité des versements de dividende est un critère essentiel de la sélection des valeurs de Joerg Vries-Hippens. « Nous ciblons des entreprises qui continuent à offrir des rendements du dividende supérieurs à la moyenne du marché. La surperformance régulière du fonds est clairement le résultat de la priorité accordé à la qualité et au rendement. Une ventilation plus large des positions diluerait rapidement le rendement moyen du dividende, qui est actuellement de plus de 5 %. » précise le gérant du fonds Allianz European Equity Dividend.

Le portefeuille du fonds Allianz European Equity Dividend comprend actuellement 42 valeurs. La « part active » (active share) du portefeuille, qui mesure l’écart des pondérations entre le portefeuille du fonds et l’indice de référence (MSCI Europe Total Return) était proche de 84 % le 31 janvier 2015. Les décisions d’investissement sont le fruit des recherches propres à Allianz Global Investors.

Next Finance , Mars 2015

Article aussi disponible en : English EN | français FR

Voir en ligne : L’étude d’AllianzGI sur les dividendes

Partager
Envoyer par courriel Email
Viadeo Viadeo

Focus

Note Replay conférence digitale du 27/01/2022 : Présentation de l’étude de l’Investissement Responsable de 2021

Cette 3ème édition met en lumière l’évolution de la connaissance et de l’appétence des épargnants français pour les produits d’épargne responsable et mesure en parallèle les convictions et l’appropriation du sujet par les conseillers (...)

© Next Finance 2006 - 2024 - Tous droits réservés