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Le segment High Yield US a affiché l’un de ses 10 plus mauvais mois jamais enregistrés

Les marchés obligataires américains ont été divergents lors des deux premières semaines de décembre, avec le segment High Yield qui a affiché l’un de ses 10 plus mauvais mois jamais enregistrés tandis que les Bons du Trésor américains bénéficiaient d’un « flight-to- quality »...

Etats-Unis : Les marchés obligataires américains ont été divergents depuis le début du mois [1], avec le segment High Yield qui a affiché l’un de ses 10 plus mauvais mois jamais enregistrés tandis que les Bons du Trésor américains bénéficiaient d’un « flight-to- quality ».

L’important sell-off sur le marché High Yield a démarré avec l’importante correction du secteur de l’énergie consécutive à la chute des cours du pétrole, qui elle-même a déclenché d’importants retraits de la part des investisseurs particuliers, puis la correction généralisée à l’ensemble des titres obligataires au-delà du secteur de l’énergie.

L’activité de négociation largement monodirectionnelle a entrainé des variations de prix d’autant plus significatives que les brokers détiennent peu de titres dans leurs books depuis la crise financière de 2008. Malgré des facteurs techniques faibles, les fondamentaux demeurent solides en dehors du secteur de l’énergie. Les entreprises font face à un risque limité de refinancement, ayant massivement refinancé leur dette pour profiter des taux d’intérêts bas au cours de ces dernières années. Cela dit, les spreads sont aujourd’hui à leur plus haut niveau depuis 2012. Le marché large High Yield américain présente actuellement un rendement supérieur à 7%. Ces niveaux de spreads traduisent un taux de défaut supérieur à 5%. JP Morgan prévoit un défaut de 2,5% en 2015 en supposant une reprise des prix du pétrole, et un taux de défaut de 3% dans l’hypothèse de l’absence de reprise des prix du pétrole. En conclusion, même s’il est toujours difficile de prédire un point d’entrée sur un marché faible, les performances et les spreads sont à leurs niveaux les plus attractifs depuis des années.

Europe : La première quinzaine de décembre a été marquée par un renversement de tendance du marché du crédit européen après avoir bien tenu en novembre. Les marchés ont dû composer avec une poursuite de la baisse des prix du pétrole, une absorption modérée du TLRTO et l’appel à des élections anticipées en Grèce. Cependant, les performances depuis le début de l’année restent au-dessus des 7% pour le segment Investment Grade et 5% pour le segment High Yield. Les investissements dans les fonds Investment Grade restent soutenus avec des flux de 1,3 milliards de dollars la semaine dernière [2], en hausse d’un milliard par rapport à la semaine précédente.

En revanche, les rachats hebdomadaires sur le High Yield ont presque doublé, atteignant un plus haut sur les 12 dernières semaines d’après une étude de Bank of America Merrill Lynch.

De plus, l’attention se porte toujours sur les initiatives de la BCE pour accroître son bilan avec un deuxième TLTRO d’un montant de 129,8 milliards d’euros réalisé cette semaine, supérieur aux emprunts de septembre, mais inférieur aux attentes du consensus. Les Bons du Trésor allemands à 10 ans continuent d’enregistrer des plus bas historiques. Les marchés primaires ont connu leur meilleure année en termes de volume depuis 2007.

Marchés Emergents : La volatilité a monté sur les marchés émergents du crédit avec la poursuite de la chute des prix du pétrole et les chiffres américains optimistes suggérant que les taux US pourraient monter plus rapidement que prévu. Dans l’ensemble, les chiffres de l’inflation ont été plutôt modérés pour le mois de novembre et poussent à davantage de souplesse monétaire de la part des Banques Centrales des pays émergents. Par exemple, l’inflation des prix à la consommation en Chine a augmenté à un rythme annuel de 1,4%, soit le niveau le plus faible en cinq ans. La Banque Populaire de Chine (PBoC) a abaissé ses taux de référence le mois dernier, contribuant ainsi à un important rallye sur le marché des actions avec une hausse de 18% sur trois semaines de l’indice Shanghai Composite. De même, l’indice de l’inflation indienne (WPI) était à 0,0% en glissement annuel, pendant que l’indice CPI des prix à la consommation polonais s’est retrouvé à un niveau en deçà des attentes, à -0,6% en glissement annuel en novembre.

Les données décevantes de la croissance laissent présager davantage d’assouplissements monétaires sur les marchés émergents. Le real brésilien a chuté à un niveau au plus bas depuis neuf ans contre le dollar américain, compte tenu d’un indicateur PIB tombé à 0,26% en octobre en glissement mensuel et de révisions à la baisse du PIB de la part du consensus.

Avec une croissance annuelle de 1.7% au 3ème trimestre, la croissance économique en Turquie a également été en deçà des attentes, bien que les données relatives à la Balance courante se soient améliorées avec la baisse des prix du pétrole ayant conduit à une réduction du déficit à son niveau plus bas depuis quatre ans. Le rouble russe a continué de chuter précipitamment malgré la récente hausse des taux directeurs par la Banque Centrale de Russie. A la lumière de nouvelles positives en provenance d’Asie, Moody’s a élevé la note des Philippines à Baa2.

MUZINICH & CO , Janvier 2015

Notes

[1] Début du mois de décembre 2014

[2] deuxième semaine de décembre 2014

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