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Le marché des ETFs, le segment le plus dynamique de la gestion d’actifs

Les actifs globaux des ETFs (« Exchange Traded Funds ») - ces produits indiciels cotés en Bourse apparus dans l’industrie de la gestion d’actifs au début des années 2000 - ont atteint le niveau record de 2 400 milliards de dollars à fin 2013, rejoignant ainsi les encours atteints par les fonds alternatifs...

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Les actifs globaux des ETFs (« Exchange Traded Funds ») - ces produits indiciels cotés en Bourse apparus dans l’industrie de la gestion d’actifs au début des années 2000 - ont atteint le niveau record de 2 400 milliards de dollars à fin 2013, rejoignant ainsi les encours atteints par les fonds alternatifs.

Comme le précise Arnaud Llinas, responsable des ETFs et de la gestion indicielle chez Lyxor, « le marché des ETFs est en très forte croissance dans le monde, avec des taux moyens de croissance annuelle supérieurs à 10% depuis près de 15 ans ». Pourtant, les marges de progression de ce marché restent encore importantes. En effet, selon une étude récente publiée par le Boston Consulting Group, à fin 2013, les encours mondiaux de gestion passive (incluant les ETFs) ne representent que 15% de la totalité des actifs sous gestion de l’industrie de la gestion d’actifs.

Il faut dire que les ETFs ont été appréciés dès leur lancement pour leur simplicité, une cotation permanente (à l’opposé des OPCVM qui ont au maximum une liquidité quotidienne) et de leur moindre coût par rapport à des fonds de gestion active, en particulier par rapport aux « hedge fund » par exemple. Ainsi, rappelle Arnaud Llinas, « les frais de gestion annuels sont généralement inférieurs à 0,3% sur les ETFs répliquant les principaux indices boursiers ». Une autre raison expliquant le succès de ces produits financiers est la multiplication de l’offre proposée aux investisseurs ces dernières années, apportant des solutions d’investissement sur l’ensemble des classes d’actifs. Par exemple, « sur le marché européen, au cours des 5 dernières années, le nombre des ETFs a doublé » ajoute Arnaud Llinas.

Il n’en reste pas moins que ce marché est dominé par quelques acteurs.

D’après ETF GI, à ce jour, trois émetteurs (iShares, SPDR State Street Global Advisors et Vanguard) sur un total de 225 recueillent près de 70% de l’encours mondial ;

Ce qui pose bien évidemment la question du risque d’oligopole. Pourtant, ce risque est lié à la nature de cette industrie car comme le rappelle Arnaud Llinas, « les investisseurs ont tendance à privilégier les ETFs les plus liquides, la taille critique étant atteinte autour de 100 millions d’euros ». Ainsi, « un émetteur atteint son point mort sans doute à un niveau proche de 10 milliards d’euros d’encours sous gestion » ajoute t-il.

Pourtant, sur le marché des ETFs, il existe des segments de niche pour des acteurs proposant des indexations innovantes, comme l’a montré par exemple le récent succès rencontré par la société américaine WisdomTree, qui a reussi à collecter plusieurs milliards de dollars sur son produit WisdomTree Japan Hedged Equity, investi sur sur les actions japonaises et couvert contre le risque de change.

En Europe, d’autres intervenants se positionnent également sur des secteurs de niche, notamment sur la thématique du Smart Bêta, comme par exemple, Ossiam, filiale de Natixis Global Asset Management. D’ailleurs, Isabelle Bourcier, directrice du développement d’Ossiam rappelle que leurs ETFs sur indice de stratégie US Minimum Variance, lancés en 2011, totalisent aujourd’hui un encours d’environ 630 millions d’euros.

Certains émetteurs jouent la carte de la diversification.

Ainsi ETF Securities, reconnu pour son expertise sur les matières premières depuis le lancement en 2003 du premier ETP sur l’Or au monde, mise aujourd’hui sur « une diversification intelligente grâce au lancement de nouveaux produits d’accès innovants sur les autres classes d’actifs, comme par exemple un ETF sur les actions domestiques chinoises ou un autre ETF sur l’infrastructure énergétique aux Etats-Unis », indique Henri Boua, Directeur Associé pour la France et Monaco.

Toutefois, à la différence des Etats-Unis, le marché européen des ETFs doit actuellement faire face à multiplicité des places de cotations, avec 5 principales places boursières : Paris, Londres, Francfort, Milan et Zurich. Pour Arnaud Linas, « une concentration de la liquidité serait donc judicieuse et bénéfique aussi bien pour les investisseurs que pour les émetteurs ».

D’ailleurs, certains investisseurs institutionnels n’hésitent pas à utiliser le marché OTC pour négocier ces produits.

Une partie significative des transactions est ainsi réalisée de gré à gré, ce qui pose la question de leur comptabilisation exacte.

La directive MIF2, qui doit entrer en vigueur en janvier 2017, devrait corriger ces défauts pesant également sur la liquidité du marché, avec une obligation de reporting sur les places boursières, comme c’est le cas aux Etats-Unis.

En attendant, en Europe, les ETFs ont adopté pour la plupart le label UCITS, issu d’une autre directive européenne qui a harmonisé les règles de construction propres aux fonds mutuels. De quoi favoriser davantage le développement du marché européen des ETFs dans les années à venir et dynamiser ainsi ce segment de la gestion d’actifs dans son ensemble.

RF , Novembre 2014

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