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Le marché américain offre toujours des poches de croissance à des prix attrayants

Selon Evan Bauman, co-gérant du fonds Legg Mason ClearBridge US Aggressive Growth (3,2 milliards USD d’encours sous gestion), il existe encore des poches de valeur sur le marché des actions américaines bien que l’indice S&P 500 ait atteint un sommet historique.

E. Bauman, qui gère le fonds en collaboration avec Richie Freeman, affirme que si les valorisations sont élevées sur certains segments du marché – notamment ceux des technologies et de l’énergie –, d’autres segments peuvent offrir une forte croissance à des prix attractifs.

« Les valorisations, comparées à celles d’il y a trois ou quatre ans, ne sont pas bon marché » déclare E. Bauman. « Les actions des secteurs des télécommunications et des services publics, qui s’échangent 18 à 20 fois le bénéfice et qui n’offrent qu’une croissance faible ou négative, sont surévaluées. Il existe, toutefois, des poches d’opportunité dans les secteurs des technologies, de la santé, des médias et de l’énergie, où les entreprises se consolident, augmentent leurs dividendes et dont les actions s’échangent, dans certains cas, 12 à 14 fois le bénéfice. Étant donné que la croissance organique est précieuse, la sélection des titres demeure déterminante, particulièrement lorsque les multiples de valorisation sont encore attractifs. »

E. Bauman remarque que les actions du secteur des biotechnologies – un des segments privilégiés du fonds – sont, tout comme le marché, hétérogènes : certaines sont sous-évaluées tandis que d’autres sont « probablement » surévaluées. « Dans ce secteur, il convient d’établir une distinction entre les petites et moyennes capitalisations, qui peuvent présenter des poches de surévaluation, et les sociétés de premier ordre qui sont dans l’ensemble bon marché et constituent la part la plus importante de l’exposition du fonds aux biotechnologies. »

Les sociétés de biotechnologies de premier ordre ont un poids supérieur à 16 % dans la composition du Fonds – et ses gérants demeurent très optimistes à leur propos –, tandis que l’ensemble de ce secteur représentant environ 18 % du portefeuille.

« Biogen Idec, par exemple, s’échange à moins de 22 fois le BPA ajusté attendu pour 2015 et dispose de multiples projets prometteurs », précise E. Bauman. « La croissance des ventes et celle du BPA ajusté devraient atteindre cette année 72 % et 42 % respectivement. La société Amgen, qui a également un programme de recherches prometteur (traitements du psoriasis et du cholestérol) et, s’échange pourtant à 14,3 fois le BPA ajusté estimé pour l’année 2015, avec un rendement des dividendes de 2 %. Elle s’est également engagée à redistribuer aux actionnaires 60 % du bénéfice net ajusté par le biais des dividendes et des rachats d’actions. »

Parmi les positions importantes du Fonds, UnitedHealth Group se négocie à moins de 14 fois le BPA estimé 2015 et Actavis (après l’acquisition de Forest), à environ 13,5 fois ce même ratio. En outre SanDisk s’échange à environ 14,5 fois le BPA estimé 2015.

Les quatre secteurs clés du fonds, qui sont avant tout économiquement défensifs, sont les soins de santé, l’énergie, les technologies et les médias.

Les gérants sont optimistes quant aux contenus médiatiques et quant à l’intérêt de posséder des contenus dans le monde de la vidéo en continu : c’est pourquoi ils ont pris des positions sur AMC, Discovery, Starz et MSG. En règle générale, ils privilégient les entreprises susceptibles d’avoir une gestion favorable aux actionnaires et à même de produire de la croissance.

« SanDisk, par exemple, redistribue aux actionnaires la totalité de sa trésorerie disponible, et l’équipe de direction de Seagate devient davantage soucieuse de ses actionnaires », commente E. Bauman. « Les sociétés adoptent manifestement une politique de redistribution de leurs liquidités aux actionnaires. Les sociétés qui sont financièrement solides deviennent aussi plus agressives dans l’exploitation de leur bilan : elles tirent parti du faible coût de l’endettement et se lancent dans des acquisitions relutives. Des acquisitions importantes, comme celle de Forest par Actavis, sont perçues de façon très favorable par le marché. Et la faiblesse (et, en fait, la décroissance) des taux d’intérêt laisse présager la poursuite d’un puissant cycle de fusions-acquisitions, particulièrement dans les secteurs de la santé, des médias et de l’énergie. »

Next Finance , Septembre 2014

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