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Le fonds de pension Varma oblige les sociétés à élaborer des plans de réduction de leurs émissions

Varma investit de moins en moins dans les actions et les obligations de sociétés dépendant des énergies fossiles, un constat établi par un rapport du WWF évaluant l’engagement des fonds de pension mondiaux pour les objectifs climatiques.

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Varma investit de moins en moins dans les actions et les obligations de sociétés dépendant des énergies fossiles, un constat établi par un rapport du WWF évaluant l’engagement des fonds de pension mondiaux pour les objectifs climatiques.

« Nous ne voulons pas être impliqués dans le financement du changement climatique. Notre objectif principal est de réduire les émissions de dioxyde de carbone, car c’est le charbon qui a les effets les plus nocifs sur le changement climatique », a déclaré Hanna Kaskela, directrice de l’investissement responsable à Varma.

En ce qui concerne le charbon, Varma était conforme aux objectifs climatiques de l’Accord de Paris, indique le rapport. Les encours de Varma investis dans des actions de compagnies pétrolières sont négligeables et la société exclut toutes les sociétés d’extraction du charbon de son univers d’investissement.

Les actions et les obligations cotées en Bourse dépendant des énergies fossiles représentait respectivement 0,39 % et 0,3 % de ses actifs, des chiffres à comparer avec 4,84 % et 4,2 % au niveau mondial d’après l’étude du WWF.

Pour ce faire, le WWF a pris en compte à fin 2017 – en relation avec le scénario de réchauffement de 1,75 ° C de l’agence internationale de l’énergie (IEA) – les entreprises impliquées dans l’extraction du charbon et la production de pétrole, ainsi que dans les entreprises dépendantes du charbon et du gaz.

Selon Kaskela, l’évaluation des risques liés au changement climatique est désormais une partie intégrante de la gestion des risques au quotidien pour les investisseurs.

« Il est de plus en plus difficile pour les opérateurs qui dépendent des sources d’énergie fossiles de trouver des investisseurs qui croient en leur avenir, en particulier si les entreprises n’ont aucun plan pour réduire leurs émissions. Si une entreprise ignore les risques liés au climat, nous pensons que ces risques se traduiront à l’avenir par des rendements médiocres », souligne Kaskela.

Les investisseurs veulent davantage d’investissements « low carbon »

Le rapport du WWF indique que tous les investisseurs doivent redoubler d’efforts pour atteindre le scénario des 1,75 ° C de l’IEA dans tous les secteurs. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime que l’augmentation du réchauffement climatique devrait être limitée à un rythme à un niveau de 1,5 ° C d’ici 2030.

« Cette mission est extrêmement difficile. Les gestionnaires de portefeuille de Varma ont travaillé d’arrache-pied pour aligner nos investissements en actions directs sur les objectifs de l’Accord de Paris. Lorsque nous pouvons choisir les actions nous-mêmes, nous contrôlons mieux les questions climatiques. Lorsqu’il s’agira d’atténuer les effets du changement climatique, il serait également important que les investisseurs indiciels mondiaux se concentrent davantage sur des investissements moins polluants », a déclaré Kaskela.

Les possibilités limitées d’investissement dans les énergies renouvelables, en particulier dans les sociétés cotées, rendent les choses plus difficiles.

Les entreprises nordiques montrent la voie en matière de climat

Ces dernières années, les investisseurs nordiques ont été les précurseurs en matière du respect de l’environnement et de la réduction de l’empreinte carbone de leurs investissements. Dans le classement établi par l’AODP des 100 plus importants fonds de pension dans le monde en matière de lutte contre le changement climatique, Varma affichait le meilleur score en Finlande en se classant au cinquième rang. Le rapport de l’AODP a toutefois révélé que plus de 60 % des fonds de pension ont peu voire pas du tout d’approche face au changement climatique.

Selon le rapport du WWF, les entreprises nordiques ont également la caractéristique de divulguer de façon transparente les impacts de leurs investissements sur le climat.

Le WWF a invité 88 entreprises de 11 pays à prendre part à la comparaison et, finalement, seuls 33 gestionnaires d’actifs ont dévoilé leurs conclusions.

« Nous voulons être ouverts et nous voulons aussi en savoir le plus possible sur les impacts climatiques de notre portefeuille. De nouveaux outils d’évaluation des impacts du changement climatique sont constamment introduits et, à l’heure actuelle, même des parties indépendantes effectuent des comparaisons. C’est un développement positif », conclut Kaskela.

RF , Janvier 2019

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