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La vraie rentrée des marchés financiers

Les marchés financiers font leur rentrée cette semaine. Il y a fort à parier que l’actualité des banques centrales passe le risque géopolitique pour longtemps en arrière-plan. Tout au plus peut-on anticiper quelques remous encore sur le DAX 30, à la faveur du conflit en Ukraine...

Les marchés financiers font leur rentrée cette semaine. Il y a fort à parier que l’actualité des banques centrales passe le risque géopolitique pour longtemps en arrière-plan. Tout au plus peut-on anticiper quelques remous encore sur le DAX 30, à la faveur du conflit en Ukraine, mais il semble fortement improbable que les velléités de Moscou remettent en cause la tendance de long terme à la hausse des indices. Ce serait faire abstraction des flux de liquidités massifs qui viennent alimenter les places boursières.

L’évènement de septembre reste la réunion de la BCE.

Nous confirmons nous attendre au maintien du statu quo, qui reste le scénario le plus probable.

Bien-sûr, la situation économique dans la zone euro n’est guère rassurante, les pays du Sud, qui ont mené des ajustements structurels sévères, sont en déflation, mais rien n’indique que Mario Draghi doive agir dans l’urgence.

Il faut en politique monétaire de 12 mois à 18 mois pour percevoir et analyser les effets sur l’économie réelle des mesures prises. De fait, les annonces du 5 juin dernier n’ont pas pu, bien évidemment, encore porté leurs fruits. Mario Draghi doit préserver une marge de manœuvre qui est déjà faible pour tenter de relancer la machine économique européenne.

Il serait également trompeur de voir dans les récents chiffres de l’inflation en zone euro une source supplémentaire d’inquiétudes.

L’inflation sous-jacente, celle permettant de dégager une tendance de fond de l’évolution des prix, se situe à 0.9%. On aurait donc tort de se focaliser sur le chiffre de l’IPC à 0.3% qui a été, pourtant, largement commenté.

Côté américain, notre estimation pour les NFP (non-farm payrolls) est en ligne avec le consensus avec 220 000 emplois créés en août. Ce ralentissement par rapport à juin dernier traduit notamment les conséquences de la période estivale. On sait que les données de juillet sont toujours plus volatiles.

Le bas taux de participation du marché du travail et la faible inflation vont vraisemblablement autoriser une stratégie durablement accommodante de la FED.

La remontée attendue des taux en 2015 n’augure en rien un durcissement significatif et rapide de la politique monétaire. On peut estimer que c’est le message que va s’efforcer de faire passer Janet Yellen dans les prochains mois.

La fin de l’ère de l’argent facile pour les marchés financiers n’est pas pour demain. Au pire, tout porte à croire que la BCE ne va pas tarder à prendre le relais de sa consœur américaine. Mais il faudra faire preuve de patience…Il est peu probable que cela se produise en 2014.

Christopher Dembik , Septembre 2014

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