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La croissance des bénéfices devient mondiale

Nous entrevoyons de meilleures perspectives pour les marchés actions en dehors des États-Unis au cours des prochains trimestres. La croissance économique mondiale commence enfin à faire ressentir ses effets sur les bénéfices des entreprises au Japon, en Europe et dans les pays émergents.

Le caractère bien orienté des bénéfices des entreprises au 3ème trimestre et la croissance mondiale supérieure à sa tendance étayent notre préférence pour les actions en Europe, au Japon et sur les marchés émergents. La croissance des bénéfices est solide, les valorisations sont attractives et les principales banques centrales en dehors des États-Unis demeurent accommodantes.

Les bénéfices des entreprises en dehors des États-Unis se sont redressés comme l’illustre le graphique ci-dessus. Ils comblent désormais leur retard avec les bénéfices aux États-Unis. Pourquoi ont-ils sous-performé aussi longtemps ? Les raisons incluent notamment une problématique de capacités excédentaires, la baisse des prix des matières premières, la forte appréciation du dollar américain et le ralentissement économique en Chine. La situation est désormais différente grâce à la croissance mondiale la plus synchronisée de la période post-crise. Le redressement des bénéfices en Europe et au Japon est intervenu cette année en dépit de l’impact négatif de l’appréciation des devises sur les exportateurs.

Dans les deux régions, la croissance des bénéfices devrait excéder celle aux États-Unis en 2017. Selon nous, cette tendance devrait se poursuivre grâce notamment à l’atténuation progressive de la vigueur observée depuis le début de l’année de l’euro et du yen.

Identifier les gagnants des bénéfices

Nous entrevoyons de meilleures perspectives pour les marchés actions en dehors des États-Unis au cours des prochains trimestres. La croissance économique mondiale commence enfin à faire ressentir ses effets sur les bénéfices des entreprises au Japon, en Europe et dans les pays émergents. Le regain de vigueur de l’euro et du yen intervenu plus tôt cette année a suscité des doutes concernant les performances des entreprises, mais n’a finalement eu que peu de conséquences sur leur rentabilité. La croissance des bénéfices des entreprises japonaises s’est établie à 17 % au cours du dernier trimestre ; il s’agit là de la plus forte augmentation en année glissante de tous les grands pays développés. Cette dynamique devrait persister en 2018. Notre prévision d’une modeste appréciation du dollar américain conforte les arguments en faveur des actions non américaines dans la mesure où les bénéfices générés par les exportations se voient offrir un coup de pouce supplémentaire par la vigueur du commerce mondial.

La difficulté des comparaisons en année glissante implique que 2018 a peu de chances de devenir une autre année de croissance des bénéfices à deux chiffres. A mesure que culmine la croissance des bénéfices, nous nous attendons à observer une plus grande dispersion entre les performances des actions – un écart grandissant entre les gagnants et les perdants des bénéfices. Ce faisant, les investisseurs vont devoir se concentrer sur les régions et les secteurs où la croissance des bénéfices témoigne d’une résistance et d’une durabilité. Le secteur de la technologie s’est particulièrement illustré au niveau mondial en démontrant qu’il pouvait faire encore mieux que des anticipations déjà élevées en ayant enregistré les plus importants dépassements de prévisions de tous les secteurs aux États-Unis, en Europe et en Asie au cours du dernier trimestre.

Toutefois, les secteurs cycliques sont selon nous très bien placés dans cet environnement. La finance a compté pour près de 20 % dans la croissance des bénéfices au niveau mondial cette année, une part que nous nous attendons à voir augmenter en 2018 sous l’effet de la hausse des rendements.

En conclusion : nous pensons que les actions non américaines, en particulier au sein des secteurs cycliques, sont attractives compte tenu de nos prévisions d’un environnement marqué par une croissance mondiale soutenue et supérieure à sa tendance, des valorisations relativement attrayantes et des banques centrales accommodantes. Nous apprécions les facteurs de style « momentum » et « value ».

Isabelle Mateos y Lago , Novembre 2017

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