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La Fed s’étonne du volume de rachats d’actions

Dans un très intéressant blog de la Fed de New-York, trois des économistes des plus séniors de la Banque, parlent de l’énorme volume de rachats d’actions effectués par les entreprises américaines. Ils partent de la constatation que les rapatriements de liquidités ont explosé après la réforme fiscale Trump.

Dans un très intéressant blog de la Fed de New-York, trois des économistes des plus séniors de la Banque, parlent de l’énorme volume de rachats d’actions effectués par les entreprises américaines. Ils partent de la constatation que les rapatriements de liquidités ont explosé après la réforme fiscale Trump.

Nos lecteurs assidus (nous les saluons et remercions ici) le savent et ont vu le graphique ci-dessous depuis belle lurette. Deuxième point de l’article : ses flux de trésoreries ont essentiellement été utilisés pour des rachats d’actions, alors que l’utilisation pour augmenter l’investissement est restée prudente et décevante.

A LBPAM, nous avons une explication, elle tient dans le graphique ci-dessous. Les entreprises qui ont effectué des rachats d’actions ont été récompensées par le marché, elles ont surperformé l’indice. Les entreprises qui ont investi ont été pénalisées par le marché, elles ont sous-performé l’indice.

En clair et sans décodeur : vous êtes le PDG d’une entreprise, si vous décidez de rendre la trésorerie à vos actionnaires par rachats d’actions, vos stocks options progressent, alors que si vous décidez d’utiliser cette même trésorerie pour investir, vos stock-options baissent. CQFD.

Pour l’anecdote, en littérature académique cela s’appelle « the catering theory of dividends » : lorsque le marché récompense les entreprises à forts dividendes ou à forts rachats d’actions, les entreprises ont tendance à augmenter leurs dividendes et leurs rachats d’actions.

L’article de la Fed est disponible sur : https://www.federalreserve.gov/econ...

Hervé Goulletquer , Stéphane Déo , Septembre 2018

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