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Harry O’Neil, Structureur sur Dérivés de Taux et Hybrides

Harry O’Neil, diplômé en philosophie, est aujourd’hui Structureur sur Dérivés de Taux et Hybrides à Londres. De retour d’un voyage d’affaires au Japon, il nous raconte le reste de sa journée...

De retour d’un voyage d’affaire au Japon, il nous raconte le reste de sa journée...

10 heures 30 : Après une nuit passée dans l’avion et un petit détour chez moi, j’arrive tard au boulot ce matin.

11 heures : Je fais le bilan de mon déplacement avec mon boss et le reste de l’équipe. Les taux étant très bas actuellement au japon, les placements en Yen y sont peu productifs. Nous avons présenté à nos clients des produits quantos, leur permettant de prendre position sur la courbe Euro, sans risque de change. Ils ont été séduits.

12 heures : Je n’ai pas très faim, j’en profite pour lire les centaines de mails que j’ai reçus. Je me tiens au courant des deals en cours...

14 heures : Je m’entretiens avec notre équipe de recherche quantitative. Nous parlons des modèles de pricing à utiliser pour un nouveau type de produits hybrides que nous avons dans le « pipe ». Il y a une centaine d’inputs en moyenne pour chaque deal. J’aimerai simplifier au maximum les cotations, de façon à éviter des éventuels « mispricing ». Il y a beaucoup de paramètres à assimiler, tels que le nombre de facteurs dans tel ou tel modèle, le coefficient de retour à la moyenne, la vol de la vol, etc... Il faut comprendre leur impact sur le prix d’une structure et les « calibrer » au quotidien.

16 heures : Un sales me demande la valeur « Marked to Market » d’un produit structuré vendu il y a un an. Il aimerait savoir s’il peut être intéressant pour le client de déboucler sa position. Je reprice le produit, j’analyse les paramètres du Marché tels que les forwards et la volatilité. Je pense qu’il vaut mieux attendre encore un peu. La structure a un fort potentiel d’appréciation et devrait se bonifier au vu de l’orientation actuel des Marchés.

Un aspect de notre travail est justement de rechercher des opportunités pour nos clients. Profiter d’un mouvement du Marché pour leur permettre d’empocher une plus value. Si tous nos clients sont mécontents, ils ne reviendront pas. Il faut donc en permanence rechercher de la rentabilité pour les satisfaire.

17 heures : Je travaille avec mes collègues sur la mise à jour des documents marketings pour les nouveaux produits que nous mettons en place. C’est un travail minutieux. On se doit, malgré la complexité des produits, d’être clair et concis. Nous devons exprimer les choses le plus simplement possible. N’oublions pas qu’au final, nous répondons avant tout aux besoins précis de nos clients.

18 heures 30 : Avant de partir, j’imprime les documents marketings de quelques uns de nos concurrents. On se doit d’être « aware » sur les Marchés. Capter les bonnes idées, et détecter des tendances de fonds...C’est la bataille pour conserver ses parts de marchés, il y a de nouveaux acteurs chaque jour !

19 heures : Je décline l’invitation de mes amis : Je suis trop fatigué pour aller prendre une bière en regardant un match de la « Champion’s League ». Je suis pourtant un fan des "Gunners" et c’ était pour moi l’ occasion de découvrir leur nouveau stade. Ce sera pour la prochaine fois...

Next Finance , Mai 2008

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