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Dettes souveraines émergentes : de bonnes raisons de ne pas s’inquiéter

De nombreux investisseurs sont préoccupés par la baisse générale des devises des marchés émergents. En effet, une monnaie qui se déprécie augmente le fardeau de la dette libellée en devises étrangères et peut entraîner des problèmes de refinancement...

De nombreux investisseurs sont préoccupés par la baisse générale des devises des marchés émergents. En effet, une monnaie qui se déprécie augmente le fardeau de la dette libellée en devises étrangères et peut entraîner des problèmes de refinancement. Comme le montre notre « graphique de la semaine », ces problèmes semblent toutefois gérables, du moins en ce qui concerne le fardeau de la dette souveraine de la plupart des marchés émergents.

Au sein des principales économies émergentes, la dette du secteur public libellée en devises étrangères reste modérée par rapport au produit intérieur brut. Dans certains pays, cette proportion est même redescendue depuis 2008, notamment parce que les pays ont de plus en plus été en mesure d’émettre des obligations souveraines en monnaie locale. Désormais, la plupart des grands pays émergents ont mis en place des marchés de capitaux locaux opérationnels. Ceci a permis de réduire leur dépendance aux devises étrangères. En outre, ils ont accumulé d’importantes réserves de change, qui pourraient être utilisées pour rembourser la dette en monnaie étrangère en cas de besoin. De manière moins rassurante, les emprunts des entreprises ont fortement augmenté dans certains cas. Pour plusieurs petits pays qui conservent d’importantes dettes en devises étrangères, le raffermissement du dollar et l’augmentation des taux américains pourraient poser quelques problèmes. Tout ceci souligne l’importance d’une sélection rigoureuse, sans pour autant constituer un argument contre les obligations des marchés émergents en général.

Stefan Kreuzkamp , Juillet 2018

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