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Des risques et des espoirs

Fin décembre, l’exercice d’allocation d’actifs pour 2016 s’est avéré compliqué pour les investisseurs. Pour résumer la difficile équation, le monétaire et les obligations « dites » non risquées ont un rendement négatif et les actifs risqués ont une espérance de performance modeste, trop modeste par rapport à l’ampleur et la diversité des risques présents...

Fin décembre, l’exercice d’allocation d’actifs pour 2016 s’est avéré compliqué pour les investisseurs. Pour résumer la difficile équation, le monétaire et les obligations « dites » non risquées ont un rendement négatif et les actifs risqués ont une espérance de performance modeste, trop modeste par rapport à l’ampleur et la diversité des risques présents : ralentissement chinois et dévaluation du yuan qui s’accélèreraient, faillites en chaine sur les sociétés high yield aux Etats-Unis, risques politiques, de liquidité,…

Si on prend les actions de la zone euro, notre scénario central pour l’année « du singe » 2016 est celui d’une croissance qui s’installe et d’une prévision de progression des résultats des entreprises de l’ordre de 7% qui se réalise avec même un « risque » haussier : dans ces conditions nous pensons que les actions de la zone pourraient, à l’instar de 2015, enregistrer une performance équivalente à celle de la progression de leurs bénéfices.

Dans ce contexte, nous avons démarré l’année avec une vue prudente, l’espoir de performance nous paraissant insuffisant compte tenu des risques évoqués.

La forte et rapide baisse de début d’année s’est faite dans un climat de plus en plus « noir » (black is back) qui de plus s’auto-entretient par les mécanismes de couvertures et de contagions entre les classes d’actifs : le crédit haut rendement en zone euro entrainé par son homologue américain malgré les différences de positionnement dans le cycle et de composition sectorielle, les couvertures actions via des CDS qui entrainent les spreads à la hausse, ce qui inquiètent les investisseurs qui allègent les actions,… Ces mécanismes sont habituels mais exacerbés par le manque de liquidité.

Nous n’avons pas à ce stade de données et une situation qui invalideraient notre scénario : si les yeux par « habitude » et par « historique » restent braqués sur les indicateurs manufacturiers, les services, dont le poids devient de plus en plus important dans le PIB mondial, se portent bien et tirent l’activité globale. Les PMI composites sont de ce fait relativement stables et en zone d’expansion dans les pays développés et marquent un redressement au T4 dans les pays émergents (cf graphe).

Bien que les perspectives de la zone euro soient parmi les plus favorables, les indices actions ont comme d’habitude été entrainés sans discrimination dans la tourmente : les espérances de performance après cette baisse se situent désormais autour de 15%/18% et nous apparaissent suffisamment attractives par rapport aux risques qui demeurent et que nous continuerons de monitorer.

Marc Renaud , Février 2016

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