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Des mots, encore des mots, toujours des maux !

Les mots prennent le pouvoir en dépit de toute rationalité, portés par des hommes politiques plus enclins à aller dans le sens d’un électorat peu éclairé qu’à user de rationalité économique.

L’incroyable coalition, qui prend le pouvoir en Italie, s’attache à exécuter son programme entre deux extrêmes, à savoir la baisse des impôts et la hausse des dépenses, peu soucieux de voir le déficit italien filer un peu plus, arguant que cette forme de relance améliorera in fine les rentrées fiscales. Fi des lourdeurs structurelles du pays qui expliquent l’accumulation de retards de son PIB par rapport à ses voisins depuis 20 ans.

Certes, la zone euro n’est pas uniforme et la résistance de certains à progresser vers une meilleure intégration ne milite pas pour un aval populaire. Mais les obligations nées de cette création monétaire ne permettront pas à un de ses membres de s’échapper de la zone, ne serait-ce que par rapport au poids de sa dette libellée dans la devise commune qui deviendrait insupportable une fois remboursable dans une devise nationale retrouvée.

Alors peut-être que M. Trump par ses erreurs de combat, préoccupé qu’il est de satisfaire son électorat, va nous donner enfin l’envie de nous souder un peu plus et d’avancer contre l’isolationnisme des Etats-Unis dont la splendeur universelle appartient désormais au passé.

Que de maux potentiels et d’interrogations sur la qualité de la croissance, la capacité des entreprises de fixer leurs prix …. mais force est de constater la résilience des marchés actions, en partie par manque de classes d’actifs investissables mais aussi en raison d’une liquidité toujours disponible.

Encore, qu’il faut être lucide, si les marchés conservent un courant acheteur, nous pouvons constater que seuls quelques valeurs ou quelques secteurs tirent ou maintiennent les indices, en laissant de nombreux cours à l’écart d’un trend global qui sans être baissier ne reflète pas un réel engouement acheteur.

Pascal Bernachon , Juin 2018

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