Cinq raisons d’investir dès aujourd’hui dans les obligations high-yield

Les inquiétudes sur la croissance économique mondiale, associées au resserrement imminent de la politique monétaire des banques centrales et au manque de liquidité, ont fortement pesé sur la valorisation des obligations high-yield au cours des trois derniers mois.

Article aussi disponible en : English EN | français FR

Selon Western Asset, filiale de Legg Mason, le secteur a connu son pire troisième trimestre des trois dernières années après la ruée des investisseurs vers les Bons du Trésor américain et autres instruments de dette souveraine.

Concrètement, cette baisse du marché a provoqué une hausse des spreads (entre la dette high-yield et les Bons du trésor), qui se sont écartés de 340 pb en juin à 500 pbs en septembre.

Pour Michael Buchanan, Responsable de la Gestion Crédit chez Western Asset, une évolution si rapide et d’une telle ampleur fait du segment high-yield l’une des classes d’actifs les plus attrayantes du point de vue d’un investisseur obligataire.

Afin d’illustrer ce point, il propose cinq raisons clés pour lesquelles selon lui les investisseurs devraient s’intéresser à la classe d’actifs aujourd’hui :

1. Les rendements de plus de 6% sont très attractifs

« Dans un environnement de taux extrêmement bas, des rendements de 6% ou plus sur certaines obligations à haut rendement ont suscité d’intérêt des investisseurs. De notre point de vue, les spreads sont actuellement très attrayants, et associés avec le versement des coupons et les rendements plus élevés, les obligations high-yield offrent un fort potentiel de création de valeur par rapport à d’autres classes d’actifs obligataires ».

2. Une politique monétaire qui reste accommodante

« La Reserve Fédérale devrait procéder à tout moment à des hausses de ses taux directeurs ; mais ces hausses seront sans doute marginales. L’environnement monétaire devrait donc rester très accommodant. Nous avons bénéficié du soutien considérable d’une Fed qui agit de manière réfléchie et prudente. Nous pensons qu’elle devrait continuer à jouer le jeu même s’il elle met un terme à sa politique monétaire extrêmement accommodante. C’est une bonne nouvelle pour les investisseurs : lorsque les niveaux de taux ne sont pas particulièrement menaçants, l’environnement est plus sécurisant pour l’ensemble des marchés obligataires, et tout particulièrement pour le crédit ».

3. Les défauts restent très modérés

« Dans la continuité d’un mouvement qui a débuté en 2010, les défauts sur les obligations high-yield sont proches de leurs plus bas niveaux historiques. Si nous observons une légère remontée des défauts par rapport à 2013, nous pensons que ces derniers devraient rester à ces niveaux exceptionnellement bas grâce à l’attitude des banques centrales ».

4. Les craintes d’une « bulle » se sont estompées après la baisse récente des marchés

« Je sais reconnaître les caractéristiques d’une bulle sur le high-yield et le marché actuel n’est pas concerné. Les investisseurs doivent comparer les rendements avec ceux générés par les autres produits obligataires, et après la baisse récente, les spreads sont positifs ».

5. Les fondamentaux sont sains

« Si les fondamentaux des émetteurs high-yield américains se sont légèrement dégradés ces dernières années, ils semblent néanmoins plutôt sains. Que l’on regarde la couverture du risque de taux, l’endettement, la génération de free cashflow ou les taux de défauts : tous ces facteurs sont positifs et n’ont que très peu évolué ».

Next Finance , Novembre 2014

Article aussi disponible en : English EN | français FR

Partager
Envoyer par courriel Email
Viadeo Viadeo

Focus

Stratégie Révolution indicielle dans les Hedge funds

Une critique courante des modèles factoriels repose sur le fait qu’ils ne "répliquent que le bêta" - pas l’alpha pur que recherchent les allocataires. Cette critique est antérieure à l’appréciation des rotations factorielles. L’analyse d’Andrew Beer, dirigeant et co-fondateur de (...)

© Next Finance 2006 - 2024 - Tous droits réservés