Aviva Investors ajuste son allocation d’actifs en raison du risque de protectionnisme accru qui pèse sur la robustesse de la croissance mondiale

Aviva Investors, la branche internationale de gestion d’actifs d’Aviva PLC, a réduit son exposition aux actions émergentes de surpondérée à neutre. Il s’agit d’un des ajustements opérés en raison de l’évolution de la situation économique et politique américaine, laquelle dicte les perspectives des marchés et de l’économie à l’échelle mondiale.

Dans le cadre de sa « House View » pour le troisième trimestre, Aviva Investors estime que la Réserve fédérale devrait procéder à six relèvements de taux supplémentaires d’ici la fin 2019. La solidité de la croissance de l’économie américaine devrait permettre à la croissance du PIB mondial de se hisser autour de 4% cette année, son niveau le plus élevé depuis 2011. Les perspectives de croissance sont moins optimistes dans d’autres régions du monde, la Banque centrale européenne ainsi que la Banque du Japon ne devraient d’ailleurs pas relever leurs taux avant le milieu de l’année prochaine.

Les politiques protectionnistes constituent les principales menaces sur les marchés mondiaux. Les États-Unis ont annoncé, mais pas encore imposé, des taxes sur 34 milliards de dollars d’importations chinoises, et font planer la menace d’étendre ces mesures à 400 milliards de dollars. Si les tensions actuelles entre les deux premières économies mondiales se transformaient en une guerre commerciale totale, les prévisions de croissance des grandes régions exportatrices (comme la Chine, le Japon, l’Asie émergente et la Zone euro) se détérioreraient fortement.

Michael Grady, Economiste et Stratégiste senior chez Aviva Investors, a déclaré : « Compte tenu des perspectives de croissance, nous restons optimistes sur les actifs risqués mondiaux, même si nous sommes conscients des risques de marché accrus. Nous avons revu à la baisse nos anticipations en matière de performance des actions, en particulier celles affichant une plus grande sensibilité aux échanges commerciaux et au dollar, tout en relevant notre opinion sur les actions américaines.

Il ne faut pas écarter le risque lié à l’aggravation des tensions commerciales (la politique isolationniste de Donald Trump pourrait constituer un élément perturbateur pour les deux prochaines années), mais nous considérons qu’il représente un facteur de volatilité susceptible d’être surmonté tant qu’il n’affecte pas la reprise au niveau mondial. Toutefois, nous ne serions pas surpris d’assister à des pics de volatilité plus fréquents ou à des phases de correction, dans un contexte où les banques centrales réduisent progressivement leurs mesures de soutien et où les marchés sont obligés de refaire l’apprentissage de l’évaluation du risque sous-jacent ».

Mise à jour des préférences d’investissement d’Aviva Investors :

  • Légère réduction de notre exposition globale aux marchés actions : nous avons réduit notre allocation aux régions les plus cycliques, comme en témoigne notre exposition désormais neutre aux actions émergentes, qui constituaient auparavant notre principale conviction en termes de surpondération.Le resserrement de la liquidité aux États-Unis et le ralentissement de la croissance des bénéfices pèse également fortement sur l’attrait des marchés émergents.
  • Nous avons relevé notre exposition aux actions britanniques de sous-pondérée à neutre : la hausse des cours du pétrole et la dépréciation de la livre sterling ont contribué à améliorer les perspectives de bénéfices.
  • Nous avons relevé notre exposition aux actions américaines, qui sont désormais surpondérées.
  • Notre sous-pondération des emprunts d’État reste inchangée.
  • Nous avons accentué notre position courte en duration sur les emprunts d’Etat américains étant donné le récent aplatissement de la courbe des taux. Parallèlement, nous avons légèrement réduit notre sous-pondération des obligations souveraines des pays « cœur » de la zone euro.
  • Nous avons relevé notre exposition au dollar américain de quasiment neutre à légèrement surpondéré, et sommes désormais positionnés pour faire face à une légère dépréciation de l’euro, à une stabilisation du yen et à une dépréciation du dollar australien.
  • La nette réduction de notre surpondération des obligations émergentes libellées en devises locales signifie que notre surpondération implicite des devises émergentes a également diminué.

Next Finance , Juillet 2018

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