Analyse du marché de l’immobilier résidentiel au 1er trimestre 2019 : Les certitudes de l’ancien et les doutes du neuf

Avec près d’un million de transactions en France par an à fin février 2019, le marché de l’immobilier résidentiel ancien continue de montrer sa bonne santé. Les prix n’ont cessé d’augmenter depuis le deuxième trimestre 2017, oscillant autour des 3% de croissance par an. De nouveaux records ont été atteints, notamment à Paris...

Avec près d’un million de transactions en France par an à fin février 2019, le marché de l’immobilier résidentiel ancien continue de montrer sa bonne santé. Les prix n’ont cessé d’augmenter depuis le deuxième trimestre 2017, oscillant autour des 3% de croissance par an. De nouveaux records ont été atteints, notamment à Paris où la valeur moyenne du m², à 9 730 €, s’approche doucement des 10 000 €/m². Un mouvement de stabilisation de cette hausse semble cependant s’opérer et laisse à penser que le marché ne s’emballera pas en 2019. En toute vraisemblance, le volume de transactions devrait atteindre un haut niveau en 2019 comme en 2018 tandis que la hausse des prix devrait s’assagir légèrement sans être pour autant menacée. Cette stabilité cache cependant des disparités régionales fortes avec, d’une part, un marché dynamique dans les grandes villes aux bassins économiques actifs et d’autre part, un immobilier atone dans les plus petites villes.

L’immobilier neuf continue, quant à lui, de profiter de la confiance des accédants à la propriété qui ne se dément pas et qui constitue le socle le plus stable de ce marché. Face à cette demande élevée, l’offre peine à se régénérer ; le marché semble déséquilibré et le manque d’offres devient problématique dans certaines grandes agglomérations telles que Lyon et Toulouse et régions parmi les plus tendues comme le Grand Est.

Si les bons fondamentaux de la demande excluent le scénario d’une brusque inversion de tendance du marché du neuf en 2019, les signaux inquiétants de la construction poussent au pessimisme à moyen terme. Le marché du neuf devrait donc rester bien orienté cette année mais faiblir légèrement. L’approche des élections municipales en 2020 pourrait également freiner les mises en chantier.

En ce qui concerne les ventes en bloc d’immeubles, après une année 2018 record gonflée par des méga-transactions, l’attrait témoigné pour le résidentiel par divers investisseurs français et étrangers laisse présager une très bonne tenue de ce marché en 2019. Là aussi, des disparités peuvent être constatées entre les ventes d’immeubles neufs en bloc, qui ont subi une forte décrue de 22% en 2018, et le marché des ventes d’immeubles anciens dans Paris, qui connaît une tension tout à fait exceptionnelle.

Next Finance , Mai 2019

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