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State Street réagit à la décision de la Grande-Bretagne de quitter l’Union Européenne

vendredi 24 juin 2016

A l’issue d’un referendum très attendu, les citoyens britanniques souhaitent que leur pays quitte l’Union européenne. Ci-dessous, les réactions de Rick Lacaille, Directeur mondial des Investissements de State Street Global Advisors et Michael Metcalfe, Directeur de la stratégie Global Macro de State Street Global Markets.

Rick Lacaille, Directeur mondial des Investissements de State Street Global Advisors

« Ce scrutin a un impact immédiat sur le marché mais il aura d’autres conséquences à surveiller à plus long terme, notamment sur les mouvements nationalistes protectionnistes, en Europe et au-delà. Les partis nationalistes allemand et français sont déjà en bonne position pour les prochaines élections, prévues en 2017 dans les deux pays.

Nous pouvons nous attendre à un effet domino sur certains facteurs liés à la fluctuation des marchés, comme le commerce international, la mobilité des travailleurs, et les investissements directs étrangers. La capacité de l’Union Européenne à mettre en place les conditions d’une sortie prompte du Royaume-Uni, afin de limiter le plus rapidement possible le risque de répliques dans d’autres pays, sera déterminante. »

Michael Metcalfe, Directeur de la stratégie Global Macro de State Street Global Markets

« Au cours des dernières semaines, plusieurs institutions internationales dont le FMI, la Banque Mondiale, la Banque d’Angleterre et l’Organisation Internationale du Travail ont émis des inquiétudes quant à la sortie de la Grande-Bretagne et son impact sur la croissance mondiale, les échanges, les investissements étrangers et la stabilité des marchés financiers. Compte-tenu de l’issue du vote, ces prévisions pourraient désormais se réaliser.

Au cours des trois mois qui ont précédé le referendum, les investisseurs internationaux ont manifestement renforcé leurs positions sur les actions et obligations souveraines britanniques, en dépit des incertitudes sur l’issue du scrutin. Seule exception : le marché des devises, où les investisseurs ont plutôt eu tendance à se couvrir contre le risque de change. Cette couverture s’est avérée pertinente face à la dépréciation automatique de la livre à l’issue du scrutin. Mais la question est désormais de savoir si les investisseurs internationaux vont tenter de réduire leurs positions sous-jacentes sur les actifs britanniques. Le moment d’incertitude consécutif à l’annonce des résultats, mais aussi le mouvement acheteur qui a précédé le vote, sont deux facteurs qui renforcent le risque de sorties sur les actions et les devises britanniques.

Nous allons également surveiller de près la contagion potentielle vers d’autres actifs européens, en particulier l’Euro. En dépit de l’augmentation significative du bilan de la BCE, les investisseurs se positionnent de moins en moins sur la poursuite d’une dépréciation de l’Euro. Et bien que le vote du Brexit attire l’attention du marché sur de potentielles dissensions politiques au sein de l’Union européenne, la prime de risque politique sur la monnaie unique demeure faible. Compte tenu, également, du fait que la politique monétaire actuelle encourage un Euro faible, nous anticipons une reprise de la baisse de l’Euro face au Dollar. »

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